Au 3e trimestre 2017, la conjoncture reste très porteuse pour les ventes des logements en Île-de-France. En revanche, on constate des évolutions de plus en plus divergentes entre Paris et le reste de la région francilienne.
Ventes immobilières en Île-de-France : une année 2017 exceptionnelle
L’année 2017 est bien partie pour être exceptionnelle, avec une activité qui s’établit chaque trimestre à des niveaux élevés. En effet, pour les 9 premiers mois de 2017, l’Île-de-France enregistre plus de ventes de logements (neuf et ancien confondus) que pour chacune des années 2012, 2013 ou 2014. Dans l’ancien, les ventes ont même progressé de 21 % par rapport à la même période en 2016. Cette forte progression peut s’expliquer par le niveau des crédits immobiliers, qui restent historiquement bas, et par la tendance haussière des prix, qui incite à la concrétisation des projets. Au 3e trimestre 2017, le nombre des ventes de logements anciens est désormais supérieur de 15 % au niveau moyen des années 1999-2007 et de 30 % à la moyenne des 10 dernières années. Par rapport à 2016, les ventes ont augmenté de 34 % au 1er trimestre 2017, de 20 % au 2e trimestre puis de 12 % au 3e trimestre.
L'écart des prix immobiliers se creuse entre la capitale et sa banlieue
Entre le 2e et le 3e trimestre 2017, les prix ont continué d’augmenter sur tous les marchés franciliens, même si ces hausses sont sensiblement inférieures à celles constatées entre 2009 et 2011. Elles sont plus fortes dans le cœur de l’agglomération qu’en Grande Couronne, et pour les appartements (+ 5,8 % sur l’ensemble de la région) que pour les maisons (+ 2,7 %). Paris semble un marché à part, pénalisé par ses tensions : le baromètre LPI-SeLoger et les notaires constatent une augmentation des prix de 7,8 % en 1 an. Ces évolutions annuelles de prix sont distinctes selon les arrondissements et sont comprises entre 1 % et 15 %. Par ailleurs, en Petite Couronne, le prix des appartements a augmenté de 5,3 % en un an, sans grande différence entre les départements. En Grande Couronne, la hausse annuelle est limitée à 2 %. Enfin, pour les maisons, l’augmentation des prix est réduite, tant en Petite Couronne (+ 3,5 % en un an) qu’en Grande Couronne (+ 2,4 %).
Un relâchement des tensions sur les prix à venir… sauf à Paris !
Les notaires franciliens estiment que l’activité et les ventes vont se maintenir à un bon niveau dans les prochains mois, « mais sans connaitre la poussée exceptionnelle de ces derniers trimestres ». En effet, les indicateurs avancés sur les avant-contrats anticipent un relâchement des tensions sur les prix des appartements d’ici la fin 2017 et en janvier 2018. Les prix de vente connaîtraient une érosion, légère en Petite Couronne et forte en Grande Couronne. En janvier 2018, la hausse annuelle des prix des appartements serait ramenée à 3,6 % en Petite Couronne, alors qu’un petit fléchissement est anticipé en Grande Couronne (- 1.2 %). En revanche, Paris devrait échapper à cette tendance, avec des prix du m² qui pourraient encore augmenter, pour atteindre 9 200 € en janvier 2018 (+ 10 % en un an). Ainsi, en 2 ans et demi, les prix augmenteraient de plus de 1 300 € par m² (+ 17 %).
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