Coupés dans leur élan par une demande qui va s’affaiblissant, sur l’année, les prix de l’immobilier reculent dans 25 % des grandes villes. Quant aux marges de négociation, elles restent très faibles.
Des prix immobiliers en perte de vitesse : -1,5% sur 3 mois
Comme l’indiquent les données compilées par le baromètre LPI-SeLoger, la tendance des prix immobiliers dans l’ancien est baissière. Michel Mouillart, Professeur d’Économie à l’Université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI constate ainsi qu’alors que « la demande s’affaiblit, les prix reculent sur un an dans un quart des villes françaises de plus de 100 000 habitants ». C’est notamment le cas de Perpignan (- 3,5 %) ou encore de Limoges (- 4 %). Dans quelques poches de résistance, c’est pourtant la hausse qui persiste (et qui signe !). À l’image de Bordeaux dont on en vient à se demander comment elle a bien pu hériter un jour du surnom de « Belle Endormie ». Non pas qu’elle soit laide (bien au contraire !) mais parce que son marché immobilier est des plus dynamiques. Les prix bordelais réalisent ainsi une progression annuelle de plus de 10 %. De son côté, avec un gain de 13,2 %, Le Mans continue de voir s’élever les prix de son immobilier. Quant à Lyon et Paris, la hausse annuelle y dépasse toujours les 7 %.
Bon à savoir
- Dans l’ancien, comptez 3 490 € du m², en moyenne.
Des marges de négociation qui continuent de se faire (trop) discrètes !
En dépit du contexte immobilier (moins de ventes, une hausse des prix qui ralentit), force est de constater que les marges de négociation continuent de passer (presque) inaperçues et que les biens partent pour la plupart au prix demandé. Pour autant, il est intéressant de remarquer que sur le marché des maisons, les rabais connaissent – comme c’est la tradition chaque année à cette période de l’année – une légère hausse. Du côté des appartements, en revanche, les négociations sont aux abonnés absents : leur niveau n’a jamais été aussi bas…
Bon à savoir
- Comptez 3,8 % de marge de négociation sur un bien immobilier.
Des acheteurs bientôt en voie de disparition ?
C’est un fait. Le marché de l’immobilier n’est pas au top de sa forme. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, « le moral des ménages se dégrade (…), les conditions de crédit ne s’améliorent plus et la hausse des prix depuis un an a affaibli la demande ». En clair, entre des prix immobiliers stratosphériques et des crédits immobiliers en nombre moins important, il n’est pas étonnant que le volume des transactions tende à se réduire, lui aussi. Jugez plutôt : en année glissante, les ventes n’augmentent que de 3,7 %, alors qu’à titre de comparaison, à fin mars dernier, leur progression se chiffrait à plus de 12 %.
Les points clés à retenir
- Sur l’année, les logements progressent de 4,4 % mais sont en baisse sur 3 mois.
- Le nombre des transactions est en diminution.
- Les marges de négociation n’ont jamais été aussi peu élevées.
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