Coup de froid sur le prix immobilier à Bordeaux !

Xavier Beaunieux
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Alors que Bordeaux nous avait habitués à une véritable surenchère de ses prix immobiliers (lesquels ont doublé en dix ans, excusez du peu…), la tendance est désormais baissière ! Éléments d’explication.

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Coup de froid sur le prix immobilier à Bordeaux !
Accusant une baisse de 1,9 % sur les trois derniers mois, le marché immobilier bordelais redeviendrait-il (enfin) raisonnable ? ©AdobePhotoStock
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Le prix immobilier à Bordeaux baisse de 1,9 % sur 3 mois !

Le prix de l’immobilier à Bordeaux aurait-il atteint ses limites ? Après avoir été en sur-régime, le marche immobilier bordelais commencerait-il à montrer des signes d'essoufflement ? C’est la question que l’on est en droit de se poser au regard des chiffres recueillis par le baromètre LPI-SeLoger. En effet, sur les trois derniers mois, il en ressort que la Belle Endormie accuse un recul de 1,9 % du prix de son immobilier ancien. De plus, force est de constater que cette tendance baissière n'est pas nouvelle et qu'elle tendrait, au contraire, à s’installer progressivement. Car il faut remonter au mois d’avril dernier pour retrouver la trace d’une hausse trimestrielle du prix de l’immobilier ancien à Bordeaux. Il avait alors gagné 7,5 % en trois mois !

Vers un retour à la normale du marché immobilier bordelais ?

Il est toutefois permis de penser que l’explosion qu’ont connue les prix des logements dans la préfecture de la Gironde, durant de longs mois, n'a pas été sans laisser des traces sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages… Cependant, Bordeaux n’est pas la seule ville dans ce cas. Car comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « au cours des trois derniers mois, dans 50 % des villes de plus de 200 000 habitants, les prix ont baissé (ce qui est le cas à Bordeaux, Ndlr) ou n’ont que très faiblement augmenté ». Quant à Lyon et Rennes, deux autres villes qui ont - plus souvent qu’à leur tour - été prises en exemples pour démontrer qu’il n’y a pas que dans la capitale que les prix des appartements anciens prennent rapidement de la hauteur, les prix se distinguent également par une baisse trimestrielle. Pour autant, le recul qu’enregistrent les prix immobiliers bordelais n’a rien d’alarmant en ce qu’il permet, in fine,  à un marché en surchauffe de revenir progressivement « à la normale ». Enfin, si l’on raisonne en termes de métropoles, Bordeaux et Rennes font la course en tête sans se soucier des excès de vitesse ! Et dans ces deux métropoles occidentales, les prix des appartements mais aussi des maisons continuent d’augmenter - très - rapidement.

prix logement bordeaux

Le Triangle d’Or bordelais est toujours aussi prisé

Il n’y a pas qu’à Paris qu’un triangle d’or concentre les prix immobiliers les plus élevés. Délimité par le cours de l’Intendance, le cours Georges Clemenceau et les allées de Tourny, le Triangle d’Or bordelais constitue l’un des quartiers les plus chics - et les plus chers - de la préfecture de la Gironde. Autour de la place des Grands Hommes, les prix immobiliers plairaient à Thomas Pasquet tant ils sont stratosphériques ! Autre secteur très apprécié (mais moins cher que le fameux triangle), les quartiers Chartrons - Grand Parc - Jardin Public. Quant à l’hyper-centre et à Saint-Seurin (plus abordable et offrant un côté « village » dans la ville), la cote de ces quartiers ne cesse de grimper. Il est également intéressant de constater que l’effet « LGV » et l’attrait qu’exerce la ville de Bordeaux sur les Parisiens - nombreux à s’y être installés au cours des derniers mois - tend à rebattre les cartes du marché immobilier local. La rive droite de la Garonne, après une période de désamour, n’a ainsi jamais semblé aussi attractive aux yeux non seulement des nouveaux arrivants mais aussi des Bordelais eux-mêmes. Tout comme des quartiers comme Bacalan, Florian ou encore Cenon qui recèlent de belles opportunités.

Bon à savoir

  • À Bordeaux, le m² coûte 4 701 €.
  • Sur le trimestre, le prix de l’immobilier bordelais baisse de 1,9 %.

À Bordeaux, les logements sont assez peu négociés

Les données compilées par le baromètre LPI-SeLoger nous apprennent qu’à Bordeaux, les marges de négociation sont relativement faibles et inférieures à la moyenne nationale. L’écart moyen entre le prix affiché d’un appartement bordelais et le prix constaté au jour de la signature du compromis avoisine 1,9 % du prix mentionné dans l’annonce. Contre 3,6 % à l’échelle du pays.

Le top 5 des quartiers les moins chers de Bordeaux

Quartier Prix au m²
Caudéran - Barrière Judaïque 3 382 €
Le Lac - Bacalan 3 557 €
Saint-Jean - Belcier - Albert Ier 3 562 €
La Bastide 3 648 €
Saint-Augustin 3 974 €
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