Immobilièrement parlant, les grandes orientations du marché s’articulent autour de trois axes : 1/ Les prix des logements poursuivent leur hausse dans une majorité de grandes villes. 2/ Cette hausse tend tout de même à ralentir progressivement. 3/ Les prix de vente des maisons sont de plus en plus négociés.
1. Une hausse des prix immobiliers qui avoisine les 9 % à Lyon et à Rennes
Les données recueillies par la baromètre LPI-SeLoger nous montrent que sur l’année, une large majorité des grandes villes françaises enregistre une hausse forte et rapide du prix de leur immobilier ancien. Si Bordeaux conserve la médaille d’or au palmarès des villes de plus de 100 000 habitants où les prix des appartements anciens progressent le plus sur les douze derniers mois (+ 16,2 % en un an dans la Belle Endormie), force est de constater que Lyon ou encore Rennes ne sont pas en reste. Alors que la Capitale des Gaules voit le prix de ses appartements anciens bondir de 9,2 % sur l’année, la ville la plus peuplée de la région Bretagne enregistre, quant à elle, une hausse de 8,7 %. Alors que le rythme de la hausse annuelle tend à se stabiliser à Lille (+ 7,2 %), à Montpellier (+ 5 %) ou encore à Nantes (+ 5,4 %), il recule - plus ou moins rapidement - dans 25 % des grandes villes. Car si à Amiens (- 0,7 %), la tendance baissière tourne au ralenti, au Mans (- 9,7 %), elle met les gaz ! À l’origine de ce décrochage, une demande « déstabilisée par la suppression des aides personnelles » à l’accession au logement.
Bon à savoir
- En France, comptez 3 731 €/m² pour un logement ancien.
2. Les marges de négociation sur les maisons repartent à la hausse
Comme le fait remarquer Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « sur le marché des maisons, les marges (de négociation) confirment leur remontée ». Elle se montent à 4,8 % du prix de vente affiché. Par endroits, les vendeurs doivent même « accepter de réduire les prix pour réaliser la vente ». Du côté des appartements, les marges (3 % du prix indiqué dans l’annonce) continuent de faire du rase-mottes mais l’ombre du ralentissement qui plane au-dessus de la hausse des prix dans l’ancien devrait contribuer à les booster.
Les marges de négociation pour un logement
- Tous biens confondus : 3,8 %
- Maison : 4,8 %
- Appartement : 3 %
3. La hausse annuelle des prix m² tend toutefois à ralentir
Sur l’année, les prix des logements anciens continuent d’augmenter mais à un rythme qui va en décroissant. Un petit coup d’oeil dans le rétro suffit pour nous en convaincre. Sur le marché des maisons, la hausse est de 3,2 % alors qu’en avril 2017, elle se montait à 4,2 %. Quant aux prix des appartements, s’ils sont de 4,4 % supérieurs à ce qu’ils étaient il y a douze mois, rappelons qu’en septembre de l’année dernière, c’est un rythme annuel de progression de 5,2 % qu’ils avaient atteint.
Le marché immobilier des logements anciens
Type de logements | Prix au m² | Evolution sur 1 an |
---|---|---|
Maison | 3 139 €/m² | +3,9 % |
Appartement | 4 198 €/m² | +4,4 % |
Global (maison/appartement) | 3 731 €/m² | +4 % |
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