Un récent sondage montre que les Français sont plutôt favorables au projet de réforme du gouvernement, visant à durcir les conditions d'attribution des aides au logement.
Les Français souhaitent que toutes les catégories soient concernées
D'après un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche, 72 % des Français sont en accord avec la volonté de durcir les conditions d'attribution des allocations logement. Le gouvernement peut donc être rassuré, ce réajustement, dont les contours ont été définis en commission par le député socialiste François Pupponi, ne suscite donc pas l’impopularité redoutée au plus haut niveau de l’Etat. Cependant, une nuance existe. Les Français souhaitent que toutes les catégories socio-professionnelles, des étudiants aux cadres, soient visées par les restrictions envisagées. De plus, dans ce même sondage, les Français valident, à hauteur de 64 %, le principe du plafonnement des indemnités de chômage pour les cadres.
Chiffre clé
64 % des locataires percevant une ou plusieurs aides, affirment qu’ils ne pourraient pas se loger sans celles-ci. (Source : étude SeLoger-Ifop de mai 2015)
Conditions d'octroi des APL : une révolution douce
Cependant, les bénéficiaires d'aides au logement n’ont pas encore trop de soucis à se faire. En effet, la réforme des aides reste encore une simple hypothèse de travail. Dans un premier temps, le gouvernement entend adoucir certaines conditions d'octroi pour les locataires du parc social. Thierry Mandon, le secrétaire d'Etat en charge de la Simplification, a récemment annoncé sur BFM Business, parmi une batterie de 92 mesures, une dispense de dépôt de demande et de signalement de déménagement dès cette année. Les bailleurs auront désormais à s'acquitter de ces démarches auprès de la CAF. La révolution est donc en marche mais elle avance tout en douceur, afin d'éviter de heurter trop violemment le corps social.
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