Carnac : « Les appartements en rez-de-chaussée avec terrasse ont la cote ! »

Xavier Beaunieux 08 jan 2021
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À teneur garantie en résidences secondaires, Carnac et La Trinité-sur-Mer étendent leur atractivité immobilière bien au-delà des frontières bretonnes. Quels sont les prix des logements dans ces deux communes du Morbihan ? Quel y est le profil des acquéreurs ? Paul Chapel, associé-gérant de l'agence Chapel Immobilier, basée à Carnac, nous répond.

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Carnac : « Les appartements en rez-de-chaussée avec terrasse ont la cote ! »
Carnac attire pour ses résidences secondaires… mais pas que ! ©fritz16

Comment se porte le marché immobilier à Carnac et à la Trinité-sur-Mer ?

Paul Chapel. Ce sont deux marchés qui se portent très bien ! Ils ont toujours été très dynamiques et l’offre y est traditionnellement moins élevée que la demande. Mais depuis le confinement, le déséquilibre entre l’offre et la demande s'est amplifié. L’attractivité des marchés carnacois et trinitain a également été renforcée sur le marché des résidences secondaires car il n'est plus rare que les acquéreurs envisagent d'en faire, à plus ou moins long terme, leur résidence principale.

Comment expliquez-vous l'appétence des Français pour la Bretagne ?

Tout d’abord, la qualité de vie en Bretagne joue clairement en sa faveur. Depuis de très longues années, notre région est l’une des destinations préférées des Français. Le climat de la Bretagne est un autre atout dont elle peut se prévaloir. Le Morbihan Sud est d'ailleurs plus ensoleillé qu’on ne le pense. De plus, en Bretagne, les villes sont à taille humaine et les gens s’y sentent en sécurité. L’architecture bretonne et son environnement naturel ont également été préservés. Enfin, les prix immobiliers bretons restent encore accessibles dans la majorité des secteurs.

Le prix au m² en Bretagne atteint 2 665 € au terme d'une progression de 8,9 % sur 1 an (Source : Baromètre LPI-SeLoger - décembre 2020).

Les maisons sont plus recherchées que jamais. Est-ce encore plus vrai en Bretagne ?

Oui, clairement. La clientèle pour les maisons qui était, pré-confinement, déjà largement supérieure à l’offre disponible s’est considérablement élargie. Je constate également un net regain d’attractivité pour les appartements en rez-de-chaussée car ils permettent le plus souvent de profiter d’une terrasse ou de quelques mètres carrés d’espaces verts.

Qui sont vos clients ?

La plus grande partie des acquéreurs vient de Paris et de l’Ouest parisien. Je compte aussi parmi mes clients une proportion croissante de Rennais, de Nantais et de Vannetais à la recherche d’un pied-à-terre en bord de mer. Outre les possibilités qu’offre le télétravail, ce sont des villes qui sont proches de Carnac et de la Trinité-sur-Mer. On peut donc faire rapidement des allers-retours entre sa résidence principale et sa résidence secondaire. C’est très appréciable. 

« La plus grande partie des acquéreurs vient de Paris et de l’Ouest parisien »

Paul Chapel, agent immobilier à Carnac

Qu'est-ce qu'ils recherchent ?

Les ⅔ des demandes d’achat qui me sont adressées concernent des maisons disposant d’un petit jardin et situées à proximité de la plage. Mais inutile de préciser que ce type de produit part très, très vite ! Les acquéreurs potentiels doivent donc faire preuve de réactivité. Mais ce n’est pas pour autant que les prix s’envolent car ils sont déjà situés dans une fourchette haute.

Quelle est la part d'investisseurs à Carnac ?

Non. À Carnac, on achète pour habiter, pas pour investir. Le foncier coûte très cher. La pierre locative y est donc peu présente.

En moyenne, quels y sont les prix ?

Pour un appartement, dans l’ancien, le prix au m² à Carnac oscille entre 4 000 et 4 500 €. Mais il existe de fortes disparités selon les emplacements. En front de mer, on atteint très facilement les 8 000-8 500 € du m². En ce qui concerne les maisons, le ticket d’entrée se situe aux alentours de 500 000 €. Pour ce prix-là, vous pourrez espérer trouver une maison proche de la plage avec un peu de terrain. La moyenne se situe entre 600 000 et 700 000 €. Toutefois, il n’est plus rare qu’un bien parte à 1 000 000 €, voire 1 500 000 € ou plus s'il s'agit d'un produit « les pieds dans l’eau ». Mais le marché est très, très tendu. Les acheteurs devront donc se positionner très rapidement. Pour 250 000 €, à Carnac, on pourra s’offrir un appartement d’une cinquantaine de mètres carrés à proximité de la plage. Attention, s’il est doté d’une terrasse ou qu’il a une vue mer, son prix mais aussi la concurrence, augmenteront. À la Trinité-sur-Mer, pour un emplacement n°1 (centre-bourg pour les appartements, bord de mer pour les villas), l’offre étant encore plus réduite qu’à Carnac, les prix pourront atteindre 7 000 à 8 000 € du m² dans le neuf de grande qualité, même sans vue mer !

  • En moyenne, comptez 4 844 € du m² pour devenir propriétaire à Carnac.
  • Dans cette ville du Morbihan, un logement coûte, en moyenne, 340 322 €. 

Sources : Baromètre LPI-SeLoger / SeLoger. 

Quels sont les secteurs de Carnac les plus demandés ?

Le quartier ostréicole est très recherché. Tout comme le sont le bourg ainsi que  les emplacements proches de la plage de Beaumer et de la Grande Plage. Mais depuis le confinement, l’arrière-pays et la campagne carnacoise reprennent des couleurs. Les acquéreurs apprécient plus que jamais la verdure.

Pour profiter de prix moins élevés, quelles communes faut-il cibler au tour de Carnac ? 

Situées dans les terres, des communes comme Belz ou encore Ploemel affichent des tarifs immobiliers plus cléments que ceux de Carnac ou de la Trinité-sur-Mer mais les choses pourraient changer rapidement. Plus globalement, c’est tout le sud de la N165 qui est prisé.

Quelles sont les perspectives d'évolution des marchés carnacois et trinitain ?

Le marché immobilier peut se montrer très aléatoire. Pour autant, je m’appuierai sur mes trente années d’expérience pour répondre à cette question. Il me semble qu’en Bretagne et à plus forte raison en bord de mer, les crises n'ont que peu d'effet. Là où, ailleurs, les prix pourraient baisser assez fortement, en Bretagne, nous ne constaterions qu'un simple ralentissement des transactions, la crise n'ayant pas d'impact sur les prix. Je pense également que l’immobilier breton continuera d’être très porteur dans les années à venir. En termes de prix, ceux-ci se maintiendront aussi longtemps que l’attractivité de Carnac et de la Trinité-sur-Mer perdurera. Pour que cette attractivité se maintienne, ces deux communes doivent être préservées, notamment en termes d’aménagement urbain. Trop de villes ont été abîmées, parfois même défigurées. Les prix s’en sont alors ressentis et la qualité de vie a parfois pu en pâtir.

« Depuis le confinement, l’arrière-pays et la campagne carnacoise reprennent des couleurs »

Paul Chapel

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