Toutes les clés pour devenir propriétaire sans se ruiner

Si vous avez un budget serré pour l’acquisition d’un logement, vous pouvez notamment vous tourner vers les biens qui arborent des petits défauts et des imperfections qui baissent leur valeur sur le marché. Il ne s’agit pas pour autant d’acquérir un bien indécent, mais de se tourner, par exemple, vers un logement qui manque de luminosité, qui présente une servitude de passage, un vis-à-vis direct, un agencement des pièces qui n’est pas idéal, un emplacement peu stratégique, un peu éloigné des transports, etc. Ces petits défauts n’empêchent pas le logement d’être tout à fait vivable et peuvent même être compensés par des aménagements qui vont permettre de l’améliorer, mais sur le marché, ils peuvent offrir une décote de 15 à 20 % en moyenne.

L’heure est à la lutte contre les passoires thermiques et c’est une bonne nouvelle si vous avez un petit budget pour acheter un logement car ces biens énergivores classés F ou G (souvent des biens à renover) s’acquièrent environ 20 % moins chers qu’un logement présentant une étiquette énergétique plus performante. Pas de panique, vous ne devrez pas pour autant vous résoudre à vivre dans un logement énergivore. De nombreuses aides ont été mises en place pour mettre en place une rénovation énergétique efficace, notamment MaPrimeRénov’ qui s’adresse à tous les ménages quels que soient leurs revenus et qui permet d’obtenir des aides financières avantageuses pour l’isolation, la ventilation et le chauffage d’une passoire énergétique.

Il n’est pas rare de voir passer la mention « urgent » sur des annonces immobilières ou simplement d’obtenir l’information auprès des professionnels qu’un vendeur souhaite vendre le plus rapidement possible. C’est souvent le cas des ventes qui ont lieu à la suite d’un divorce, d’une mutation ou d’un changement de région imminent. L’avantage d’identifier ces ventes, c’est que vous bénéficiez d’une marge de négociation plus avantageuse car les vendeurs préfèrent souvent consentir une baisse de prix plutôt que de voir leur projet contrarié par le ralentissement de la vente de leur bien.

Dans un contexte qui favorise malheureusement le rejet de nombreux dossiers de demandes de prêts bancaires, l’achat d’un bien au comptant est un argument de poids lors d’une négociation. En effet, un vendeur a tout intérêt à l’heure actuelle à favoriser les acquéreurs qui peuvent acheter avec leurs fonds propres sans passer par une banque et un crédit immobilier car cela leur offre la garantie que la vente ne va pas échouer à cause d’un éventuel refus de prêt. Sans compter que cela fait également gagner du temps, puisqu’il est inutile d’attendre une réponse de la banque. Avec un argument pareil, vous pouvez négocier le prix du logement en votre faveur, notamment si vous avez affaire à des vendeurs pressés : ils seront sensibles à votre dossier et réceptifs à vos arguments.

Il peut arriver de trouver des annonces qui mettent en avant le principe de vente longue, c’est-à-dire que le délai entre la signature du compromis de vente et la signature de l’acte de vente définitif est plus long. Il ne faut donc pas être pressé mais cela peut jouer également dans la négociation du prix. En effet, il est toujours plus difficile pour un vendeur de trouver un acquéreur prêt à patienter environ 6 mois pour s’installer dans son logement et pour favoriser son adhésion, il consent souvent une baisse de prix de l’ordre de 5 à 10 % par rapport aux prix du marché immobilier.

Bien que l’on n’y pense pas en première intention, la vente en viager peut être un bon moyen d’acheter un logement à moindre coût. Dans ce type de vente, vous versez une somme de départ appelée « bouquet » à un vendeur âgé, puis une rente viagère jusqu’à son décès et c’est à ce moment que le bien vous appartient et que vous pouvez vous y installer. Il faut accepter la part d’aléas associée à ce type d’acquisition, mais la décote finale est d’environ 30 % par rapport à la valeur réelle du bien.