Réchauffement climatique : ces Français qui déménagent pour vivre en Bretagne

Paul Anthonioz
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Face à l’intensification des catastrophes naturelles, la Bretagne pourrait devenir un refuge pour les Français en quête de sécurité climatique. Un engouement, déjà visible, qui pourrait transformer le marché immobilier breton.

Image
Les risques climatiques pourraient booster le marché immobilier en Bretagne
Les risques climatiques pourraient booster le marché immobilier en Bretagne (© Getty images)
Sommaire

520 catastrophes naturelles en un siècle

Incendies en Gironde, inondations dans le Pas-de-Calais… Entre 1900 et 2021, plus de 520 événements naturels dommageables sont survenus en France, selon le ministère de la Transition écologique.

Parmi eux, 185 ont été reconnus comme très graves par les autorités. Depuis 1982, toujours selon les chiffres du gouvernement, près de 5 700 communes par an sont victimes d’une catastrophe naturelle (en moyenne).

Dans le détail, les inondations représentent 56 % des indemnisations versées au titre des catastrophes naturelles, devant la sécheresse (37 %) et les phénomènes atmosphériques (8 %) comme la grêle.

62 % de la population exposée aux risques climatiques

À l’échelle du globe, les catastrophes climatiques ont déjà forcé plus de 32 millions de personnes à se déplacer en 2022, d’après le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Et la France n’est pas épargnée. Cette même année, 45 000 de nos concitoyens ont été contraints de quitter leur foyer à cause d’une catastrophe naturelle, selon l'Internal Displacement Monitoring Centre. 

Au total, 62 % de la population française serait exposée aux risques climatiques, selon l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique. À lui seul, le risque de débordement d’un cours d’eau concerne 18 millions de Français.

40 °C à Paris en 2050, contre 32 °C à Brest

Au cours des prochaines années, les déplacements de population pour des raisons liées au climat devraient par conséquent s’intensifier. Ce qui risque d’impacter le marché immobilier dans certaines régions.

La Bretagne pourrait notamment tirer son épingle du jeu et devenir le nouvel Eldorado des réfugiés climatiques. Car selon Météo France, la région pourrait rester l’une des plus fraîches à l’horizon 2025.

L’institution de prévisions météorologiques a réalisé une projection des températures pour le mois d’août 2050. Bilan : le mercure pourrait passer la barre des 40 °C à Paris, contre seulement 32 °C à Brest.

Montée des eaux : 1,5 millions de Français déjà concernés

Depuis plusieurs années, la Bretagne gagne en popularité. « Il nous arrive de rencontrer des personnes qui ne supportent plus la chaleur de leur région », indique Jérôme Lebrun, président de la FNAIM Bretagne, au Figaro.

Selon lui, de plus en plus d’acheteurs, notamment parmi les seniors, « envisagent la Bretagne pour gagner en qualité de vie ». Toutefois, le nord-ouest de la France n’est pas à l’abri de tous les risques climatiques.

Car la hausse des températures moyennes – qui pourrait atteindre +2,7 °C d’ici 2050, selon Météo France – pourrait également s’accompagner d’une montée du niveau de la mer d’environ 30 à 60 cm, estime le GIEC.

La Bretagne, future région la plus peuplée de France ?

Résultat ? D’ici 2100, plusieurs zones du littoral breton, dont Brest, risquent d’être inondées, d’après l'ONG Climate Central. Aujourd’hui, 1,5 million de Français seraient déjà exposés au risque de submersion marine.

Malgré ces risques, la Bretagne pourrait devenir la région la plus peuplée de France d'ici 30 ans, d’après les estimations de l'Agence européenne de l'environnement (EEA). Un constat qui se ressent déjà sur les prix immobiliers.

En l’espace de 10 ans, le marché immobilier breton s’est envolé de 50,8 %, selon le dernier baromètre MeilleursAgents. En novembre 2024, le prix moyen d’un bien immobilier en Bretagne s’élevait ainsi à 2 706 € par m².

Vous avez un projet d'achat immobilier ?
Cet article vous a été utile ?
1
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !