Immobilier : pourquoi les frais de notaire vont (encore) augmenter à Paris

Paul Anthonioz
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Acheter un bien à Paris va coûter plus cher. La Ville de Paris a voté une hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), plus connus sous le nom de « frais de notaire ». Dès avril 2025, ces taxes augmenteront de 0,5 point. Détails.

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Les frais de notaire vont augmenter à Paris
Les frais de notaire vont augmenter à Paris (© Getty images)
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Coup de massue pour l’immobilier parisien. Alors que le marché peine à repartir, le Conseil de Paris, présidé par Anne Hidalgo (PS), a voté mardi soir une hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO).

À combien s'élèvent les frais de notaire à Paris ?

Pour rappel, ces taxes – souvent appelées « frais de notaire » – sont perçues par l’État et les collectivités locales lors d’une transaction immobilière. Elles représentent 2 à 3 % du prix du bien dans le neuf et 7 à 8 % dans l’ancien.

Un montant qui risque d’augmenter dans la plupart des collectivités. Car la loi de finances pour 2025 autorise les départements à augmenter la part des droits de mutation à titre onéreux qui leur revient, de 4,5 % à 5 %.

C’est précisément ce que vient d’acter la Ville de Paris. Cette majoration de 0,5 point des « frais de notaire » s’appliquera à toutes les transactions immobilières conclues entre le 1ᵉʳ avril 2025 et le 31 mars 2028.

Comment la Ville de Paris justifie cette hausse ?

Seule exception ? Les primo-accédants, qui échappent de justesse à la hausse. « Nous n’avons pas le choix », déclare Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris en charge des Finances et du Budget, interrogé par Les Échos.

« Tous les autres départements vont le faire aussi », poursuit l’édile. « C’est l’unique levier fiscal des départements et la seule possibilité de recettes que nous ayons obtenue dans la loi de finances 2025. »

Cette hausse devrait rapporter « plusieurs dizaines de millions d’euros ». Les recettes serviront à couvrir une partie des 2,2 milliards d’euros d’économies demandés par le gouvernement aux collectivités locales.

Cette nouvelle taxe peut-elle freiner la reprise du marché ?

En 2022, les droits de mutation à titre onéreux avaient rapporté près de 1,75 milliard d’euros à la Ville de Paris. Un montant record. Toutefois, plus d’un tiers de ces recettes s’est évaporé en 2023 et 2024.

En cause ? L’envolée des taux, qui a provoqué un retournement brutal du marché immobilier. Entre le 1ᵉʳ trimestre 2023 et 2024, le nombre de transactions dans la capitale s’est effondré de 23 %, selon Meilleurs Agents.

Après trois ans de baisse des prix (-10,4 %), le marché parisien montre aujourd’hui des signes de reprise. Les délais de vente, par exemple, sont retombés à 69 jours, contre 73 jours en mars 2024.

Reste à savoir si cette dynamique positive se poursuivra en dépit de la hausse des DMTO. Consultez notre carte interactive pour suivre l’évolution du prix moyen au m² dans chaque arrondissement.

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