Clap de fin pour la 2G et la 3G. Ces réseaux ne seront bientôt plus supportés, forçant de nombreuses copropriétés à moderniser leur ascenseur, dont le système d’alarme repose sur ces technologies. Une dépense inattendue qui pourrait faire s’envoler vos frais de copropriété.
La fin de la 2G et 3G, un casse-tête pour les ascenseurs
Le bal des dépenses continue pour les copropriétaires. Après la taxe foncière, voire la taxe d’habitation (si vous êtes propriétaire d’une résidence secondaire), vous recevrez d’ici fin décembre un courrier de votre syndic.
L’objet de cette missive ? Les charges de copropriété, dont vous devrez vous acquitter d’ici le 1er janvier. Mauvaise nouvelle : en 2025, ces charges risquent de flamber si votre immeuble est équipé d’un ascenseur.
En cause : le bouton jaune marqué d’une cloche. Ce dernier, obligatoire dans tous les ascenseurs en France, vous permet d’appeler un technicien en cas de panne. Problème ? Il fonctionne souvent grâce au réseau 2G ou 3G.
Or, d’ici quelques années, les grands opérateurs de téléphonie prévoient d’abandonner ces anciens réseaux mobiles, jugés moins performants et plus énergivores que la 4G ou la 5G.
Une facture salée pour les copropriétaires
Dans le détail, Orange devrait couper la 2G fin 2025. SFR suivra fin 2026, puis ce sera au tour de Bouygues d’ici fin 2029. Même son de cloche pour la 3G, qui disparaîtra dès fin 2028 chez Orange, puis fin 2029 chez SFR et Bouygues.
Résultat : le système de téléalarme de votre ascenseur devra être modernisé pour continuer de fonctionner normalement. Sans quoi personne ne vous répondra en cas de panne, et votre ascenseur ne sera plus aux normes.
Au total, près de la moitié des 630 000 ascenseurs du pays seraient concernés, selon les représentants du secteur. Et la facture pour basculer vers la 4G ou la 5G s’annonce plutôt salée pour les copropriétaires.
Interrogé par Capital, un copropriétaire d'une résidence de 18 logements en Isère explique que, en plus du coût des travaux, l’abonnement annuel va plus que doubler, passant de 360 € pour la 2G à 850 € avec la 4G.
Des charges de copropriété qui s’envolent
Un coût supplémentaire pour les propriétaires, dans un contexte où les charges de copropriété ne cessent d'augmenter. En 2020, l'Association des responsables de copropriété (ARC) les estimait à 50,95 € par m² et par an. Bilan : un copropriétaire qui possédait un appartement de 60 m² payait en moyenne 3 057 € chaque année. Soit 254,75 € par mois.
Depuis, la situation a empiré. Entre 2022 et 2023, les charges ont flambé de 9,7 % pour les copropriétés en chauffage individuel. Pour les copropriétés en chauffage collectif, la hausse atteint 14 %, selon une étude de la startup Matera.
Dans le détail, les travaux d’entretien sont le poste de dépenses qui a le plus augmenté, avec 19 % de hausse entre 2022 et 2023. L’électricité (16 %) et l’assurance (14 %) suivent de près.
La rénovation énergétique pourrait également alourdir le budget des copropriétaires, d'autant que le gouvernement prévoit de réduire les subventions MaPrimeRénov' à 2,3 milliards d’euros dans son projet de budget 2025, contre 4 milliards en 2024.
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