« A La Ciotat, un bien estimé à 500 000 € peut se vendre à 550 000 € »
La Ciotat est connue pour abriter l’une des plus belles baies du monde et les acquéreurs ne s’y trompent pas, puisqu’ils sont de plus en plus nombreux, en provenance de tout le pays, à vouloir y faire une acquisition immobilière. Grégory Périer, directeur de l’agence Terre Bleue Immobilier, indique que les biens en vente sont en nombre insuffisant face à la frénésie du marché Ciotadens.
Comment évolue le marché immobilier de La Ciotat ?
Il a bien évolué ces derniers temps. Nous recevons énormément de demande, mais l’ennui c’est que nous n’avons plus beaucoup de biens en vente sur le marché. Les prix sont particulièrement hauts et nous observons même des hausses inattendues lors des mises en vente.
Les prix ont donc fortement augmenté ?
Ils ont augmenté d’environ 15 % depuis le début de la crise sanitaire, et de plus, les estimations donnent lieu à des marges de négociation de la part des vendeurs qui sont de plus en plus importantes. A titre d’exemple, nous avons des maisons estimées 500 000 € pour lesquelles les vendeurs souhaitent ajouter 50 000 € de plus et le plus inattendu, c'est que ces biens se vendent rapidement malgré tout. La demande est tellement importante que la rareté engendre des augmentations spectaculaires.
Le prix immobilier à La Ciotat s’élève à 5 023 €/m²
Avez-vous le sentiment que cette frénésie va s’apaiser ?
Effectivement, les prix semblent se stabiliser en ce moment. Beaucoup de biens ont été surévalués à La Ciotat. Les taux d’intérêt remontent, la guerre en Ukraine inquiète beaucoup de personnes et le contexte des élections présidentielles sont autant d’éléments qui rendent les acteurs du marché plus attentistes.
Quels types de biens recherchent les acquéreurs à La Ciotat ?
Les maisons avec un terrain sont les biens les plus prisés, mais également les appartements avec de grandes terrasses. L’ennui, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de maisons en vente pour répondre à la demande et le parc immobilier de la Ciotat se compose d’une grande part d’immeubles des années 1970-1980 dotés de balcons filants ou en L, qui sont relativement étroits et qui ne permettent pas d’installer une grande table. De plus, la présence d’un ascenseur est également un critère de sélection des acquéreurs, même si les immeubles ne sont pas très hauts.
Quels sont les quartiers de La Ciotat les plus dynamiques ?
Les bords de mer sont particulièrement demandés et notamment le Clos des Plages, ainsi que le quartier Saint-Jean. Ensuite, les quartiers de Fonsainte, les Calanques sont également prisés.
« On peut s’attendre à une stabilisation des prix et du marché immobilier cette année »
Grégory Périer, directeur de l'agence Terre Bleue Immobilier
Vers quel type d’acquisition s’orientent les demandes ?
Nous recevons aussi bien des demandes de résidences principales, secondaires et pour de l’investissement. En résidence secondaire, les acquéreurs mettent de plus en plus en location sur Airbnb en leur absence. Cette formule attire toujours autant car les prix en location saisonnière sont élevés. Nous voyons arriver des acquéreurs provenant de Marseille et Toulon notamment. Nous touchons aussi bien des personnes qui travaillent dans le Var que dans les Bouches-du-Rhône.
Y a-t-il un marché de report de La Ciotat ?
Oui, certaines communes commencent à être plus recherchées, car les prix au m² sont élevés à La Ciotat, ce qui amène les acquéreurs à rechercher aux alentours. Aujourd’hui, lorsque l’on souhaite maximiser les chances d’avoir plus d’espace et des prix moins élevés, on se tourne notamment vers Cuges-les-Pins, Roquefort-la-Bédoule, Signes et les communes dans les terres qui se situent à proximité.
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