« Les perspectives sont bonnes sur le marché de l’immobilier neauphléen »
Comme sur la majeure partie du territoire, la tendance des prix est à la baisse. D’après Yann Lucio, directeur de l’agence immobilière N.L.C. Immobilier, l’actualité sur les aides à l’accession à la propriété laisse augurer de plus grandes facilités d’emprunt pour les ménages modestes.
Quels sont les types de biens les plus recherchés par les acquéreurs ?
Les studios, F2, F3 sont prisés par les investisseurs immobiliers. La rentabilité est meilleure sur un F2 par rapport au prix où ils achètent le logement et celui où ils peuvent le louer.
Bon à savoir
À Neauphle-le-Château, 57 % des biens immobiliers sont des maisons. 43 % sont des appartements.
Quelle est la tendance générale au niveau des prix de l’immobilier ?
Pour moi, il faut revoir les prix à la baisse. Sur les dernières transactions que j’ai réalisées, il n’y a pas eu de négociation. Je préfère avoir peu de produits, mais qui sont au prix du marché. Si d’autres agents ou mandataires proposent un prix supérieur de 50 000 ou 60 000 € à mes clients, je les laisse signer un mandat avec eux. Souvent, 6 mois ou 1 an après, la maison ou l’appartement est toujours en vente.
Bon à savoir
En moyenne, le prix de location au mètre carré est de 3 785 € à Neauphle-le-Château. La ville compte 30 % de locataires, contre 70 % de propriétaires.
Quelles sont les spécificités de votre marché ?
Notre secteur dispose d’une localisation géographique exceptionnelle, à la campagne, avec des petits villages médiévaux. Neauphle-le-Château est situé juste après Versailles, à côté de Paris. Dans les alentours, tous les gros industriels français possèdent une maison secondaire.
Quelles sont les perspectives d’évolution du marché dans votre secteur ?
Il y a peut-être des points sur lesquels la situation va s’arranger. Par exemple, le Gouvernement a finalement décidé de ne pas restreindre l’accès au PTZ, et de le prolonger jusqu’en 2027. Grâce à la révision des conditions de revenu (dépendant de la zone de la commune), 6 millions de Français supplémentaires pourront bénéficier de ce prêt à taux zéro.
Autre espoir pour les primo-accédants, la création d’un prêt à taux bonifié. L’objectif est de rendre les conditions d’emprunt plus attractives pour les emprunteurs. Le taux d’intérêt serait réduit de moitié par rapport aux taux du marché, et la différence prise en charge par l’État.
Selon moi, il y aura une petite baisse des prix de l’immobilier. À un moment donné, les propriétaires vont bien voir qu’en réduisant le prix de leur bien, leurs voisins sont parvenus à vendre. Ils vont alors prendre conscience de la nécessité de s’aligner sur le marché.
Le marché de l’immobilier est confronté à une autre problématique : celle du diagnostic de performance énergétique (DPE). Les frais engendrés pour faire remonter les notes sont conséquents. D’après moi, en pleine crise du logement, les investisseurs devraient être davantage aidés.
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