Nos astuces pour détecter (et déjouer !) les pièges et les arnaques de la colocation

Quentin Gres
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Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la colocation n’intéresse pas que les étudiants. Parce qu'elle attire de plus en plus de Français (des jeunes actifs, notamment), la colocation attire aussi les escrocs. On vous explique comment déjouer leurs pièges. 

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Des colocataires
Voici les écueils à éviter lorsque l'on recherche un appartement en colocation. © Robert Kneschke
Sommaire

Comment déceler les arnaques à la colocation ?

Personne n’est à l’abri d’arnaques à la colocation, car elles ne sont pas toujours évidentes à repérer. Parfois, c’est après en avoir été victime que l'on se rend compte de la supercherie.

Par chance, il existe des astuces pour identifier les arnaques.

Des prix relativement faibles

De nombreuses arnaques s'appuient sur des prix très (trop ?) faibles pour des logements entièrement rénovés et situés dans des secteurs prisés. Mais quand c'est trop beau pour être vrai, c'est qu'il y a un loup !

Si vous disposez de peu de moyens, vous serez sûrement attiré par les prix bas. Malheureusement, il est impossible de trouver des biens immobiliers avec des loyers faibles dans certaines villes.

Vous avez vu un T3 de 45 m² loué à 600 € à Paris ? Plutôt que de penser que c’est une bonne affaire, il s’agit en fait d’une annonce frauduleuse.

Les arnaques au mandat cash

Les arnaques au mandat cash sont les plus répandues dans les domaines de la location et de la colocation. Bien que de multiples mises en garde aient été diffusées sur les plateformes de logements, elles font encore des victimes.

Voici en quoi elles consistent : le soi-disant bailleur (un escroc en l’occurrence) poste une annonce de colocation sur une plateforme spécialisée. Il y indique un prix plus bas que la moyenne du marché. Une fois qu’un interlocuteur entre en contact avec lui, il lui dit qu’il réside dans une autre ville que celle où se trouve l’appartement. Pour garantir qu’il ne se déplacera pas inutilement, il exige le versement d’une somme d’argent par Western Union, Moneygram, chèque ou mandat cash.

Les abus des propriétaires et des bailleurs

Pour une demande de colocation, il est nécessaire de constituer un dossier et de fournir des justificatifs. Toutefois, la loi limite les documents à donner aux bailleurs et aux propriétaires. 

Il est interdit de transmettre les documents bancaires suivants :

  • autorisation de prélèvement automatique,
  • attestation de la bonne tenue d’un compte postal ou bancaire,
  • copie ou photocopie du relevé d’un compte postal ou bancaire ...

Dans la même veine, l’interdiction concerne les pièces justificatives liées à votre situation financière :

  • attestation du locataire précédent indiquant que vous êtes à jour dans le paiement des charges et des loyers,
  • attestation d’absence de prêts en cours,
  • fourniture de plus de 2 bilans pour un colocataire travailleur indépendant ...

Pour la protection de votre vie privée, le bailleur ou le propriétaire n’a pas le droit de demander :

  • un dossier médical personnel,
  • un certificat de concubinage ou un contrat de mariage,
  • un extrait de casier judiciaire,
  • une photo d’identité ...

Méfiez-vous d'une colocation contre « services »

Dans certains cas, la colocation contre « services » concerne des offres sérieuses et réelles. Une famille peut, par exemple, proposer un hébergement en échange de tâches ménagères ou d’un soutien scolaire. Une personne âgée peut, quant à elle, rechercher un colocataire, car elle ne souhaite plus rester seule.

Bon nombre d’individus ont rapporté avoir été sujets à des propositions abusives et douteuses dans le cadre d’une colocation. Soyez sur vos gardes ! Dans l’idéal, cessez immédiatement les échanges.

Évitez les personnes uniquement joignables par mail

Un propriétaire sérieux aimerait que des personnes bien intentionnées louent son logement. Pour cela, il n’hésitera pas à les contacter par téléphone et à les rencontrer physiquement avant la signature du contrat.

Si vous tombez sur des individus uniquement joignables par mail, cela devrait vous mettre la puce à l’oreille. La prudence est donc de mise.

Comment bien choisir votre colocataire ?

Étant donné que vous vivez au quotidien avec votre colocataire, il est essentiel de bien le choisir. Faites tout d’abord le point sur vos traits de caractère et ceux du colocataire potentiel. Discutez avec ce dernier et essayez d’avoir davantage d’informations sur son autonomie financière, sa gestion des tâches ménagères et du quotidien... Pour éviter d’éventuels conflits plus tard, posez-lui les questions suivantes :

  • Accorde-t-il de l’importance à l’ordre et à la propreté ou est-il un individu « bordélique » ?
  • Est-il de nature casanière ou fêtarde ?
  • Souhaite-t-il une simple cohabitation ou veut-il une vie commune ou une véritable camaraderie ?
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