Ai-je le droit de me promener nu chez moi ?

Xavier Beaunieux
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Vous êtes vous déjà demandé si vous aviez le droit de tomber la chemise, le pantalon (et tout le reste !) et de vous promener, tout(e) nu(e) donc, derrière les murs de votre maison ou de votre appartement ? Nous si...

Image
Ai-je le droit de me promener nu chez moi ?
Tout(e) nue) chez soi, oui… mais à l’abri des regards indiscrets ! ©tverdohlib
Sommaire

Oui, à condition que personne ne vous voit

À la question de savoir si vous pouvez pratiquer le naturisme chez vous sans risquer de vous prendre une amende ou de finir derrière les barreaux, la réponse est… oui ! À la condition, toutefois, que personne ne vous voit. Auquel cas, vous seriez en infraction. En effet, l’article 222-32 du Code pénal dispose que « l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui, dans un lieu accessible aux regards du public, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende ». Pas vu, pas pris, quoi ! En clair, même en période de canicule, vous n’avez le droit de bronzer sur votre terrasse avec les fesses à l’air, de fumer une cigarette à la fenêtre de votre salon en étant à poil, de tondre votre pelouse en tenue d’Ève (ou d’Adam, c’est selon…) ou de planter - nu(e) comme un ver - des carottes dans votre jardin qu’à la condition que personne ne puisse vous voir.

À (re)voir sans modération !

« Eh oui, mais je suis chez moi. Et chez moi, je m’balade à poil si je veux… » (Alain Chabat / Gazon Maudit)

On vous voit nu dans votre appartement, vous risquez 15 000 € d’amende !

Dès lors que vous êtes visible, c’est-à-dire que quelqu’un peut - qu’il le veuille ou non - profiter du spectacle de votre intimité, vous devenez hors la loi ! Et cela, même si vous êtes gaulé(e) de ouf ! Enfin, abstenez-vous de déambuler « nu » devant vos colocataires sans leur en avoir demandé la permission ou encore d’ouvrir la porte de chez vous sans avoir pris soin d’enfiler un slip ou une culotte. Surtout si c’est Halloween et que ce sont des enfants qui ont sonné…

Références juridiques

  • Article 9 du code civil.
  • Article 222-32 du code pénal.
  • CA Grenoble, 27 août 1997, Jurisdata, n°043082.
Cet article vous a été utile ?
12
6

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !