Le mérule est un champignon basidiomycète de la famille des serpulaceae. Passionnant, non ? Pourtant, lorsqu’il commence à s’attaquer à une charpente, on lui prête bien plus d’attention !
Le mérule adore grignoter le bois des charpentes
Vous pensiez que seuls les termites s’attaquaient aux charpentes ? Une menace beaucoup moins visible fait, à elle seule, chuter les structures de votre maison et son prix de vente. Le mérule est de ces champignons durs à digérer tant il se répand avec une facilité déconcertante. Il suffit que l’humidité s’installe à long terme pour que ce lignivore (mangeur de bois) puisse se propager à son gré. Il raffole avant tout de la cellulose et peut donc tout aussi bien se nourrir de carton et de papier.
Bon à savoir
Le mérule s’est particulièrement propagé dans l’ouest et le nord de la France. Une fois installé, il peut rendre un bien insalubre. De très nombreux cas sont constatés en Bretagne entrainant des litiges entre acheteurs et vendeurs.
Comment minimiser les risques pour votre toiture ?
L’humidité, le manque d’aération, les températures stables (à environ 20 °C) et évidemment les matières faites de cellulose sont un terreau fertile pour le développement de ce vilain champignon. Si vous êtes dans une bien moderne fait de pierre vous n’avez donc aucune chance d’être ennuyé. En revanche, il convient de suivre quelques conseils de bases pour limiter les risques s’il y a du bois dans votre intérieur : colmater les fuites, bien aérer, ne pas entrer en contact avec le champignon, surveiller sa toiture ainsi que les endroits humides et ne pas stocker de vieux papiers dans des pièces mal isolées.
A ne surtout pas faire !
N’essayez pas d’éradiquer le mérule à l’eau de javel, cela aurait plutôt tendance à favoriser son expansion. Ne grattez pas non plus le champignon, vous libéreriez les spores qui ne manqueraient pas de se redéposer sur toutes les surfaces à grignoter. Avant toute chose, arrangez les problèmes d’humidité.
La loi ALUR appuie sur le champignon !
Vous l’aurez compris, le mérule n’a rien d’une petite menace et d’un cas isolé. Aussi, la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) a pris des dispositions pour tenter de maitriser sa propagation. Les articles L133-7 à L133-9 du code de la législation imposent les points suivants :
- Lorsque le champignon s’est installé dans un bien, son propriétaire doit en informer la mairie.
- Les zones de présence d’un risque de mérule sont délimitées par arrêté préfectoral.
- En cas de démolition totale ou partielle du bâtiment, les bois et matériaux contaminés doivent être incinérés sur place.
- En cas de vente, le diagnostic doit mentionner le risque de mérule dans la zone délimitée par l’arrêté préfectoral.
Les points clés à retenir
Le mérule doit obligatoirement être éradiqué lorsqu’il commence à s’installer. Il faut d’abord traiter les problèmes d’humidité puis faire intervenir une société spécialisée, une démarche malheureusement très onéreuse.
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