La vente d’une maison à un promoteur est souvent avantageuse pour le vendeur. Elle lui permet d’obtenir un prix sensiblement supérieur au marché. Cependant, certaines conditions sont à connaître avant de conclure ce type de vente.
Vendre sa maison à un promoteur : un prix supérieur au marché
Il est courant qu'un promoteur immobilier contacte le vendeur d'une maison suite à la publication d'une annonce ou tout simplement à un démarchage de la part du promoteur. Lorsqu’un promoteur souhaite acheter une maison, c’est dans l’optique de réaliser une plus-value. Ainsi, contrairement à un acheteur « classique », le promoteur va réaliser une étude afin d’estimer les revenus liés à la commercialisation de la résidence immobilière neuve qu'il envisage de construire à la place de la maison. Grâce à cette étude, le promoteur immobilier évalue le prix « potentiel constructible ». Pour estimer ces revenus potentiels, il va prendre en compte plusieurs critères, comme le nombre de logements pouvant être construits sur le terrain, les commodités à proximité ou encore les projets d’aménagement prévus dans le quartier (école, équipements sportifs...). Selon les bénéfices que le promoteur pense pouvoir réaliser, il est prêt à acquérir la maison à un prix sensiblement supérieur (de 25 à 30 %) au marché.
Conseil SeLoger
Avant de vendre à un promoteur, il est important de bien se renseigner et de prendre toutes les précautions juridiques nécessaires.
Négocier avec un promoteur, c’est possible ?
Il est plus facile de vendre sa maison au prix espéré à un promoteur qu’à un acheteur lambda. En effet, le promoteur dispose de capacités financières qui lui permettent d’acheter une maison à sa juste valeur. Avec le promoteur, l’acheteur dialogue de façon directe pour négocier un prix de vente. Avant de commencer les négociations, il faut savoir que le promoteur présente un prix « immédiat », c’est-à-dire la valeur de la maison en l’état, ainsi qu’un prix lié au « potentiel constructible ». Ce dernier est plus avantageux pour le vendeur mais est soumis à de nombreuses contraintes. En effet, il ne devient concret qu’après l’obtention d’un permis de construire expurgé des risques de recours des tiers (2 mois pour les voisins et 1 mois de plus pour l’administration). Il est donc important de bien négocier avec le promoteur et de conserver tous les échanges écrits (offre d'achat, mails, projets de contrats, etc.) pour se protéger en cas de litige. Notons que si plusieurs promoteurs souhaitent acquérir la maison, l’acheteur a la possibilité de faire monter les enchères et de choisir l’offre la plus avantageuse.
Vidéo : vendre sa maison à un promoteur, est-ce avantageux ?
https://youtu.be/R8arEPjBQa0
Vente à un promoteur : les conditions particulières à connaître
Lors de la vente d’une maison à un promoteur, une promesse unilatérale de vente est signée. Celle-ci engage le vendeur à vendre son bien. De son côté, le promoteur s'engage à acheter le bien uniquement en cas d’obtention d’un permis de construire. La promesse unilatérale de vente est valable pendant une certaine durée et fixe le prix qui ne varie pas jusqu'à la levée de l'option. Généralement, la promesse engage à conclure la vente définitive dans un délai entre 18 et 24 mois. Le blocage du bien pendant la durée de la promesse unilatérale de vente peut donner lieu au versement d'une indemnité d'immobilisation qui représente souvent 10 % du prix de vente. Avant de signer la promesse de vente ou tout autre document relatif à la transaction, il est indispensable de bien lire et étudier les éventuelles conditions suspensives ajoutées par le promoteur. Pour plus de sécurité, il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel (un notaire par exemple) afin de ne pas être pris au dépourvu.
Comment évaluer sa maison ?
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