Acheter un bien, c’est aussi négocier son crédit. Parmi les frais souvent oubliés : les indemnités de remboursement anticipé, qui peuvent pourtant coûter (très) cher. Bonne nouvelle, il est possible de les éviter. Voici comment.

Vous avez repéré un logement qui vous plaît ? Dans ce cas, il est maintenant temps de contacter votre banque pour obtenir un financement. La bonne nouvelle ? C’est que les taux continuent à baisser.
Pour preuve, en mars, la plupart des banques proposent des taux entre 3,15 % et 3,20 % sur 20 ans, selon Meilleurtaux. Mais le taux de votre prêt n’est pas le seul élément à négocier avec votre banque.
Une ligne tarifaire souvent méconnue
Frais de dossier, assurance emprunteur… D’autres frais peuvent alourdir la facture. Parmi eux, les indemnités de remboursement anticipé (IRA), une ligne tarifaire à laquelle peu d’emprunteurs prêtent attention.
Dommage, car ces frais peuvent peser lourd. Le principe ? Si vous remboursez votre prêt avant son échéance ou le faites racheter par une autre banque, la vôtre vous facturera des frais supplémentaires.
Et la note peut être salée. Car si la loi française plafonne ces indemnités, elles peuvent représenter jusqu’à 3 % du capital restant dû ou six mois d’intérêts. Soit plusieurs milliers d’euros à ajouter au coût du crédit.
Comment éviter les indemnités de remboursement anticipé ?
Cela dit, il est parfois possible de réduire ces frais, voire de les supprimer. Le Code de la consommation interdit notamment aux banques d’appliquer ces indemnités si le remboursement anticipé est dû :
- À un licenciement
- À une mutation professionnelle
- Au décès de l’un des co-emprunteurs
Autre levier : négocier ces frais avec votre banquier. Et ce, dès la signature du contrat de prêt. Les banques acceptent parfois de les exonérer totalement ou partiellement. Alors faites jouer la concurrence !
Faut-il forcément rembourser son prêt par anticipation ?
Mais attention : le remboursement anticipé n’est pas toujours la solution la plus rentable. Voici trois cas dans lesquels vous avez intérêt à conserver votre prêt, même si vous avez de quoi le rembourser :
- Si vous avez acheté un bien en défiscalisation (Pinel, LMNP…) : mieux vaut conserver votre crédit, car les intérêts sont déductibles de vos revenus fonciers.
- Si votre prêt est en fin de vie : l’essentiel des intérêts a déjà été payé, donc rembourser plus tôt n’aura que peu d’impact sur le coût total du crédit.
- Si vous pouvez placer votre argent à un meilleur taux : avec un prêt à 3,2 %, un placement rémunéré à 4 % sera plus intéressant que de solder votre crédit.
Avant de signer votre offre de prêt, analysez chaque ligne avec votre banquier. Un crédit ne se limite pas au taux d’intérêt : frais annexes, conditions de remboursement… Tout ce qui semble anodin aujourd’hui peut peser lourd demain.
Certaines banques exigent que tout remboursement anticipé atteigne au moins 10 % du montant initial du prêt. Seule exception : si vous soldez votre crédit en une seule fois, aucune limite ne s’applique.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)