Refus de crédit immobilier : 4 pistes pour réussir sa session de rattrapage

Laetitia Lapiana
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Vous avez un projet immobilier et, après un accord de principe, votre banque vous a signifié un refus ? Pas de panique ! En 2024, les recalés ont non seulement droit à une session de rattrapage, mais peuvent aussi solliciter leur banque pour connaître le motif dudit refus. Alors, avant de vous lancer à corps perdu dans le réexamen de votre dossier, voici quelques clés pour mettre en place les bonnes stratégies et décrocher (enfin) le précieux sésame. Les pistes à explorer pour transformer l’essai.

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seconde chance refus de prêt
Après un refus de crédit, il est essentiel d'adopter les bonnes stratégies pour présenter un nouveau dossier et décrocher son prêt. ©Getty
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Prenez acte du motif de refus de crédit pour rectifier le tir

Depuis la mi-février, les établissements bancaires proposent un dispositif de « seconde chance » à tous les prétendants à la propriété qui, comme des milliers d’autres français malchanceux, ont essuyé un refus de prêt immobilier durant l’année écoulée. Proposée par la Fédération bancaire française (FBC), cette initiative permet à toute personne concernée de se rapprocher de l’établissement bancaire auprès duquel une première demande de prêt a été effectuée pour tenter à nouveau sa chance. À commencer par comprendre par le menu les motifs du refus, et à profiter des explications détaillées de votre banquier pour bien cerner les freins liés à votre profil.

Soyons clairs, tout le monde n’aura pas droit à cette procédure de seconde chance, mais pour ceux qui présentent un bon profil et qui ont raté de peu le coche, le réexamen du dossier a plus de chances d’aboutir. A condition d’être solvable et de ne pas être inscrit sur les fichiers d’incidents de paiements gérés par la Banque de France.

Augmentez vos ressources et renforcez votre apport personnel

Traditionnellement exigé autour de 10% du prix du bien, et très apprécié quand il avoisine les 20% ou plus, l’apport personnel est un atout majeur pour faire pencher la balance. Alors si le motif de refus porte sur ce point précis – voire des revenus jugés insuffisants – l’idée sera celle de tout mettre en place pour augmenter votre budget à la marge. Quelques pistes :

  • Si vous disposez de divers produits financiers – assurances-vie, livrets, plans d'épargne... – récupérez une partie de ces placements tout en veillant à conserver certains produits pour sécuriser votre avenir.
  • Faites le point sur les différents dispositifs d’aides subventionnés par l’État pour contribuer au financement d’un achat immobilier comme le PTZ ou éco-prêt à taux zéro, le PAL (prêt action logement) ou le PAS (prêt à l'accession sociale), qui pourraient vous être accordés selon votre projet, profil et autres critères d’éligibilité.
  • Pensez à faire appel à la solidarité de vos proches grâce au prêt familial (parents, grands-parents…), une alternative maline qui a la particularité d’être sans intérêts !

Allégez votre taux d’endettement

Et oui, la règle est stricte : il suffit de dépasser très légèrement le plafond d’endettement et le refus est catégorique. Et ce, même si vous gagnez bien votre vie et que votre situation professionnelle est stable. Alors si votre prêt a été refusé pour ce motif, plusieurs leviers sont à votre disposition pour passer sous la barre des 35 % des revenus nets et remettre votre dossier sur les rails :

  • Profitez de la baisse des taux. Après une hausse effrénée au cours de ces deux dernières années, bonne nouvelle, la tendance est en train de s’inverser !  Alors que le taux moyen était de 4,24 % en décembre 2023 et de 4,15 % (- 0,09) en janvier, la baisse s’accélère en février avec des moyennes qui devraient bientôt passer sous la barre des 4% (hors assurance de prêt et coût des sûretés). C’est le moment de (re)faire les comptes car obtenir un meilleur taux permet mécaniquement de faire baisser les mensualités !
  • Rallongez la durée de votre prêt immobilier. Si votre demande initiale portait sur une durée inférieure à 25 ans, vous pouvez songer à étendre de quelques mois ou années la durée globale de votre crédit afin de faire d’une pierre deux coups en diminuant vos mensualités et donc votre taux d’effort.
  • Ayez le réflexe "délégation d’assurance emprunteur" et profitez de votre droit (loi Lagarde) de faire jouer la concurrence pour souscrire votre assurance emprunteur auprès d’un autre organisme (à condition que les niveaux de garantis soient équivalents à ceux proposés par votre banque). Une astuce de taille pour réduire son coût !

L’assurance emprunteur proposée par les banques peut être jusqu’à trois fois plus chère, à garanties équivalentes, que celle d’autres assureurs.

Redorez votre blason dans la gestion de vos comptes

Vous pouvez cocher toutes les cases mais essuyer un refus pour une tenue de compte qui n'est pas irréprochable. Dettes, charges mensuelles importantes liées à la souscription de divers crédits personnels ou à la consommation, instabilité dans la gestion de votre compte – découverts fréquents, incidents de paiement... Même avec de bons revenus et un apport cossu, votre banque peut se prononcer en votre défaveur si la gestion de vos comptes n’inspire pas confiance. Partant de là, l’idée sera alors de reprendre les rênes de la situation, assainir vos comptes en remboursant de façon anticipée un maximum de prêts en cours, éviter les découverts, créer de nouvelles sources d’épargnes... En bref, multipliez les signaux de bonne volonté, responsabilité et discipline, et le tour sera joué !

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