Selon une étude Ipsos datant de 2024, le PEL (plan d’épargne logement) fait partie du trio de tête des placements préférés des Français. Il permet de placer de l’argent de manière totalement sécurisée et d’obtenir des taux préférentiels pour l’octroi d’un prêt épargne logement. Bien que cette solution d'épargne présente certains avantages, elle comporte aussi quelques inconvénients qu’il faut prendre en compte. SeLoger fait le point.
Qu’est-ce qu’un PEL ?
Principe et fonctionnement
Institué en 1969, le PEL est un produit d’épargne rémunéré et réglementé par l'État. Il permet de réaliser un placement financier afin de préparer l’acquisition d’une résidence principale ou la réalisation de travaux de rénovation, via l’obtention d’un prêt épargne logement.
Le capital maximal qu’il est possible d’épargner avec un PEL est de 61 200 €, sur une période minimum de 4 ans à 10 ans. Après ces 10 ans, il n’est plus possible d'y effectuer des versements mais celui-ci continue de produire des intérêts pendant 5 ans.
Le plafond de versement
Pour ouvrir un PEL, il est nécessaire de faire un dépôt minimum de 225 €. Ensuite, le compte doit impérativement être alimenté de 540 € minimum chaque année. Pour cela, vous avez le choix d'effectuer des versements périodiques (mensuels, trimestriels ou semestriels). Ce qui revient à faire des versements de :
- 45 € par mois,
- 135 € par trimestre,
- 270 € par semestre.
Le taux de rémunération d’un PEL
Le taux de rémunération d’un plan d’épargne logement correspond aux intérêts générés à partir de la somme qui est déjà sur le compte. C’est-à-dire que le bénéfice produit par les intérêts vient s’ajouter au capital épargné.
Le taux d’un PEL est fixe et garanti durant toute la vie du contrat. Son taux a été revalorisé en 2024. Il est actuellement de 2,25 % brut pour les contrats souscrits à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. Les PEL qui ont été conclus avant cette date conservent leurs taux initiaux.
Les PEL ouverts en 2023 disposent d'un taux de 2 %, et ceux ouverts entre le 1ᵉʳ août 2016 et le 31 décembre 2022 ont un taux de rémunération de 1 %.
La fiscalité du PEL
Les intérêts générés par un PEL sont imposables en fonction de l'année d’ouverture.
Depuis 2018
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2018, le capital perçu par un PEL est soumis à la « flat tax », ou prélèvement forfaitaire unique (PFU), s’élevant à 30 %.
Cette taxe se compose exactement de :
- 12,8 % d’imposition sur le revenu,
- 17,2 % de prélèvements sociaux.
Après l’application du prélèvement forfaitaire unique, le taux net d’un PEL ouvert en 2024 passe à 1,58 % TTC et à 1,40 % TTC pour un PEL ouvert en 2023.
Entre le 1ᵉʳ mars 2011 et le 31 décembre 2017
Les PEL qui ont été souscrits durant cette période sont exonérés de l'impôt sur le revenu pendant les 12 premières années. Ils ne sont donc imposables qu’à partir de la 13ᵉ année. En revanche, les prélèvements sociaux sont dus, au taux en vigueur (17,2 %), dès la première année.
Quels sont les avantages d’un PEL en 2024 ?
Un taux d’intérêt garanti
Contrairement à certains plans d’épargne qui ont des taux de rémunération variables, le PEL offre un taux d’intérêt fixe pendant toute la durée de l’épargne. Étant encadré par l'État, le taux d’intérêt est le même dès son ouverture jusqu'à sa clôture. Et ce, peu importe les fluctuations des marchés financiers. Cela permet d’avoir une certaine sécurité et de prévoir un rendement stable de votre épargne, sans aucune surprise.
Il faut également savoir qu’un PEL n’est soumis à aucuns frais d’ouverture, de dossier, de gestion ou de clôture.
Un taux préférentiel pour un crédit immobilier
L’autre attrait intéressant du PEL est l’obtention d’un taux avantageux pour un prêt immobilier. Il s’agit du prêt épargne logement. Ce prêt est plafonné à 92 000 €, avec une durée de remboursement de 2 à 15 ans. Il est accessible à partir de la 4ᵉ année d’épargne.
Son taux est fixe et dépend de l’année d’ouverture du plan épargne logement :
- 3,45 % en 2024,
- 3,2 % en 2023,
- 2,2 % en 2022.
Le prêt épargne logement doit être utilisé pour financer l’ensemble, ou une partie, de l’acquisition d’une résidence principale ou la réalisation de travaux de rénovation d’une résidence principale.
Le PEL est une épargne sécurisée. Il ne présente aucun risque de perte du capital épargné. En effet, le capital est protégé par le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR). Cela signifie que si votre banque fait faillite, vous récupérez l’intégralité de la somme placée sur votre PEL.
Quels sont les inconvénients d’un PEL ?
Un taux de rémunération peu attractif
Bien qu’en 2024, le taux de rémunération d’un PEL soit monté à 2,25 % et qu’il soit fixe et garanti, il reste inférieur à d’autres produits d’épargne plus attractifs. En comparaison, le taux d’intérêt d’un livret A est de 3 % jusqu’en 2025 et celui d’un LEP (livret d’épargne populaire) est de 4 % jusqu’au 31 décembre 2025.
Capital bloqué sur 4 ans
Le capital d'un PEL est bloqué pendant les quatre premières années. Si vous souhaitez faire un retrait anticipé, avant l’échéance des 4 ans, celui-ci est automatiquement clôturé.
Cela entraîne également d’autres conséquences qui dépendent de l’ancienneté du PEL.
- Moins de 2 ans d’ancienneté : le titulaire perd son droit au prêt épargne logement et ses intérêts sont calculés sur le même taux en vigueur qu’un CEL (compte épargne logement).
- De 2 à 3 ans d’ancienneté : le détenteur ne peut plus prétendre au prêt épargne logement mais le taux de rémunération reste le même qu’un PEL.
- De 3 à 4 ans d’ancienneté : le montant maximal du prêt logement est réduit et vous conservez le taux du PEL en vigueur.
Le capital obtenu grâce aux intérêts d’un PEL est lourdement taxé à 30 %. Ce qui diminue fortement le rendement net de l’épargne. La rémunération d’un livret A, d’un LEP ou encore d’un LDDS (livret de développement durable et solidaire) est complètement exonérée de toutes taxes.
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