Faire l'inventaire des biens mobiliers à assurer : une formalité à ne pas négliger

L’inventaire des biens mobiliers a pour objectif de chiffrer la valeur des objets personnels couverts par votre assurance multirisques habitation. Cette estimation est cruciale pour votre assureur, car elle servira de base pour déterminer le plafond d’indemnisation de vos garanties en cas de sinistre.

Si des dégâts majeurs sont causés à vos biens personnels par un incendie, par un dégât des eaux ou encore par une tempête, l’indemnisation maximale sera liée aux montants déclarés dans votre inventaire. Une évaluation réaliste est doublement importante :

• il ne faut pas sous-estimer la valeur de vos biens, au risque de ne pas être indemnisé(e) à la hauteur de vos pertes réelles ;
• veillez également à ne pas surestimer la valeur de vos biens. Cela pourrait entraîner le paiement d’une prime d’assurance plus élevée que nécessaire.

La valeur de vos biens, par ailleurs, évolue avec le temps. Vous pouvez acquérir de nouveaux objets, rénover votre maison, ou au contraire vous débarrasser de certains meubles. Il est donc recommandé de mettre à jour votre inventaire mobilier tous les deux ou trois ans et de le transmettre à votre assureur.

La plupart des contrats d’assurance habitation couvrent les mêmes catégories de biens mobiliers :

• les meubles proprement dits incluent le mobilier courant, comme les tables, les chaises, la literie, les armoires et placards, les commodes, etc. Il convient d’y rajouter certains éléments fixes, comme les cuisines intégrées et les meubles de salle de bains ;
• les éléments de décoration regroupent de nombreux types de biens, comme les tapis, les rideaux, les lustres, les tableaux de faible valeur ou les bibelots divers ;
• l’électroménager et l’équipement high tech incluent, par exemple, les réfrigérateurs, les lave-linges, les téléviseurs, les lecteurs DVD, les chaînes hi-fi et le matériel informatique ;
• le matériel de loisirs s’étend aussi au domaine du sport, du bricolage et du jardinage. Cela inclut, par exemple, les vélos de la famille, les instruments de musique, la tondeuse à gazon, les jouets du petit dernier… ;
• les objets personnels divers dans vos armoires doivent aussi être pris en compte. Citons entre autres votre garde-robe, le linge de maison, la vaisselle et l’argenterie, les livres, les DVD…

La tâche peut initialement sembler insurmontable, mais il vous suffit de faire preuve de méthode et d’organisation :

• inspectez une pièce à la fois, en recensant l’ensemble des biens mobiliers que vous possédez. Ne négligez aucun détail, même les biens de faible valeur, car ils contribuent à la valeur globale de votre patrimoine ;
• dans le même temps, il fortement recommandé de prendre des photos de chaque bien répertorié. Ces clichés serviront de preuve visuelle en cas de sinistre. Vérifiez que les photos sont de bonne qualité et permettent d’identifier chaque objet sans difficulté ;
• profitez-en pour retrouver et regrouper l’ensemble des justificatifs d’achat, lorsque vous en disposez (factures, devis, tickets de caisse…). Ces documents, le cas échéant, se révèleront utiles pour prouver la valeur de vos biens en cas de réclamation ;
• si vous possédez des biens de grande valeur, rares ou anciens, il peut être judicieux de consulter un expert. Cet interlocuteur pourra évaluer plus précisément la valeur de vos bijoux et montres de luxe, antiquités, tableaux de maître... ;
• n’oubliez pas enfin de prendre en compte la vétusté lors de l’évaluation de la valeur de vos biens. En général, un bien mobilier perd environ 10 % de sa valeur par an à partir de la deuxième année suivant son acquisition, jusqu’à un pourcentage maximum de vétusté.