Il y a toujours un besoin d’immobilier dans la vie des Français
Julie Lamboley, directrice de l’agence Architectures Immobilier Pays basque, partage son expertise sur les tendances actuelles et futures du marché immobilier. Elle aborde les enjeux de la négociation, les quartiers prisés par les investisseurs et les critères de choix des acheteurs.
Les clients ont-ils intégré la baisse du marché et les difficultés de prêts bancaires ?
Nous leur expliquons que les offres au prix sont devenues rares et qu’il faut envisager des négociations. Nous mettons en avant la valeur des offres en cash face aux financements bancaires qui sont devenus plus incertains.
Certains vendeurs, notamment ceux avec des prêts relais arrivant à échéance, peuvent être réticents à baisser leurs prix, ce qui complique les ventes. Nous insistons sur le fait que c’est désormais le marché, les acquéreurs, qui fixent les prix. Cependant, nous soulignons également qu’il n’y a pas de dégringolade des prix mais plutôt un retour à la normale par rapport à la période pré-COVID.
Quels quartiers recommandez-vous aux investisseurs ?
Les investisseurs privilégient la sécurité, les quartiers les plus prisés des villes où ils sont sûrs de ne pas perdre d’argent à la revente. Par exemple, à Biarritz, les quartiers hypercentre, bord de mer, Côte des Basques ou le quartier d’Espagne Saint-Charles sont recherchés. Les communes moins connues, même si elles offrent des prix plus attractifs, attirent moins les investisseurs.
Quelles sont vos perspectives pour la fin de l’année ?
La rentrée de septembre est généralement un moment important pour les décisions immobilières car c’est une période où les gens prennent des décisions après les vacances. Si les taux bancaires se maintiennent ou baissent comme annoncé, cela pourrait donner un second souffle au marché. Nous observons que beaucoup de clients sont actuellement en période d’observation, reportant leur décision à septembre.
À Biarritz, 78 % des biens immobiliers sont des appartements, 22 % sont des maisons. La ville compte 42 % de résidences secondaires.
La rénovation énergétique impacte-t-elle votre activité ?
Elle a un impact modéré. Une mauvaise classification énergétique peut devenir un point de négociation lors d’une vente. Cependant, une bonne performance énergétique n’est pas encore un critère décisif pour la plupart des acheteurs. Même lorsqu’une maison a fait l’objet d’efforts importants en termes d’isolation ou de système de chauffage performant, ce n’est pas nécessairement un argument qui fait pencher la balance.
Quels sont les critères les plus importants pour les acheteurs actuellement ?
Les acquéreurs accordent une grande importance à l’emplacement du bien et la présence d’espaces extérieurs. Ces critères semblent prendre le pas sur d’autres considérations comme la performance énergétique.
En moyenne, le prix de vente au mètre carré s’élève à 8 664 € à Biarritz.
Avez-vous observé des tendances particulières cet été ?
Le mois de juillet a été calme en termes de fréquentation et de contacts. Les gens semblaient préoccupés par d’autres choses, probablement les vacances. En août, il y a eu plus de monde dans nos secteurs, mais pas nécessairement des acheteurs. Cette période estivale a été marquée par un certain attentisme mais nous espérons que la rentrée de septembre sera plus dynamique.
1 Avenue d’Ossuna, 64200 Biarritz
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