Bonne nouvelle pour les propriétaires et les bailleurs : le gouvernement acte un changement dans le calcul du DPE. À la clé, une meilleure note, sans même entreprendre de travaux. Explications.
Un coefficient qui valorise le chauffage électrique
C’est une avancée majeure dans le secteur du DPE (diagnostic de performance énergétique) et un appel d’air pour les propriétaires.
Un arrêté ministériel publié le 26 août 2025 entérine le changement du mode de calcul du DPE. Comment ? En abaissant le coefficient de conversion de l’énergie, qui passe de 2,3 à 1,9, soit un gain de 17 %.
Le coefficient de conversion, c’est le facteur qui permet de déterminer la consommation d’énergie du logement, en électricité comme en gaz.
Problème : le coefficient est actuellement plus pénalisant pour les logements chauffés à l’électricité que pour ceux utilisant le gaz ou le fioul, qui bénéficient d'un coefficient de 1. L’électricité rejette pourtant moins de CO2, grâce au mix entre le nucléaire et les énergies renouvelables.
Cette mesure vise donc à mieux refléter le faible impact carbone de l’électricité et à concentrer les efforts de rénovation sur les logements qui polluent le plus, c’est-à-dire ceux qui utilisent des énergies fossiles, comme le fioul ou le gaz.
À cocher sur le calendrier, la date du 1er janvier 2026, qui verra l'entrée en vigueur du nouveau mode de calcul.
Exemple pour comprendre le coefficient de conversion
Si votre chaudière consomme 1 kWh de gaz, le DPE retient 1 kWh d’énergie primaire. En revanche, si votre radiateur électrique consomme 1 kWh d’électricité, le DPE en compte 2,3…
850 000 logements ne seront plus des passoires thermiques
5,8 millions : c’est le nombre de résidences principales classées « passoires thermiques » dans la métropole. La conséquence de cette classification ? L’interdiction d’augmenter le loyer des logements F ou G depuis 2022.
Pire encore, les logements notés G ne peuvent plus être loués. En 2028, ce sera le tour des biens classés F, et en 2034, celui des logements classés E.
Grâce au nouveau mode de calcul du DPE, 850 000 appartements et maisons sortiront de la case « passoires thermiques », et ce, sans réaliser de travaux de rénovation énergétique.
Ne vous attendez pas cependant à un miracle… Selon Julien Besnard, président du bureau d’études thermiques Casam, « cette baisse de 17 % correspond à un gain d’une demi-classe sur l’échelle du DPE pour la plupart des logements ».
Quid de la validité des anciens DPE ?
Les DPE réalisés en 2025 et au cours des années précédentes restent valables pendant 10 ans. Il est possible de les mettre à jour, sans repasser par un diagnostiqueur sur le site de l’Ademe.
Alors, comment gagner (encore) plus de classes au DPE ?
En installant une pompe à chaleur à la place d’une chaudière fossile, par exemple. Le gouvernement encourage la pose de cet équipement décarboné, qui permet aussi de réaliser des économies d’énergie.
Autre équipement recommandé pour améliorer la note au DPE : les chauffe-eau thermodynamiques ou solaires.
Pour financer les travaux, vous pouvez vérifier votre éligibilité à diverses aides à la rénovation énergétique, comme MaPrimeRénov’ ou l’éco-PTZ. Profitez-en sans modération : les logements bien notés se vendent plus cher sur le marché !
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