« A Callian, il y a de moins en moins de logements à vendre ! »
Dans le Var, Callian et le Pays de Fayence offrent un cadre de vie exceptionnel. Proches des axes routiers et animés par de nombreux commerces, ces villages perchés sont privilégiés par les acquéreurs qui les préfèrent au littoral, ce que nous explique Bastien Neyrat, président de l’agence Estérets Immobilier.
Pouvez-vous dresser un état des lieux du marché de Callian ? Est-il dynamique ou présente-t-il des spécificités ?
Le secteur de Callian est effectivement très dynamique. Notre zone géographique d’intervention peut être catégorisée comme plutôt tournée vers un marché d’acquéreurs. En effet, nous recevons beaucoup de demandes, mais malheureusement, nous ne disposons pas d’assez de biens pour satisfaire nos acheteurs ! Enfin, ici il est important d’être réactif : les biens qui correspondent à la demande actuelle se vendent très vite.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur le marché immobilier à Callian ?
La crise sanitaire a eu pour conséquence majeure de déstocker un certain nombre de biens dans les portefeuilles des agences. Ce phénomène a eu tendance à renforcer l’engouement des acquéreurs, qui ont plus désormais plus de mal à trouver des biens. Les biens convoités se vendent bien plus rapidement qu’auparavant.
Le prix immobilier à Callian est de 3 150 €/m², environ.
Suite au premier déconfinement de mai 2020, avez-vous noté une évolution des demandes ou des critères des acquéreurs ?
Sans surprise, après la fin du premier confinement, il y a eu un pic important de demandes pour des biens avec un extérieur. L’essor du télétravail et les confinements successifs ont forcément joué en faveur de cette tendance.
Quelles sont les perspectives d’évolution pour le marché immobilier de Callian et ses alentours ?
Il est possible que les biens correspondant à un maximum d’acquéreurs voient leur prix légèrement augmenter dans un futur proche. Toutefois, nous assistons à un durcissement des accords de crédits immobiliers de la part des banques et d’une légère remontée des taux. Ces deux phénomènes peuvent, si augmentation des prix il y a, avoir pour effet de la tempérer.
Quel conseil donneriez-vous à un particulier ayant le projet d’acheter, de vendre ou d’investir dans votre secteur ?
Tout d’abord, je dirais qu’il est important de bien s’imprégner du marché local avant de franchir le pas. Cela passe bien évidemment par l’étude et la comparaison des biens disponibles sur le marché, mais ce n’est pas suffisant. Il me semble indispensable de prendre le temps d’interroger les agences locales, qui ont suffisamment d’expérience et une connaissance fine du marché local. En effet, comme le marché de l’immobilier est très dynamique, nous assistons à un véritable engouement de personnes qui se lancent dans l’immobilier, mais sans connaître suffisamment le secteur. Les nouveaux commerciaux ont tendance à faire miroiter des prix de vente hors marché aux vendeurs, afin d’obtenir le mandat de vente. C’est ce qui explique que certains biens n’arrivent pas à trouver preneur depuis fort longtemps et sont complètement dévalorisés, car vus partout et depuis trop longtemps. La stratégie gagnante pour vendre reste sans conteste l’exclusivité (85 % des mandats exclusifs se vendent, contre 15 % des mandats simples). Reste à choisir la bonne agence, celle qui offre suffisamment de moyens et d’engagements.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)