Cet article a été rédigé avec notre partenaire Nexity, expert en promotion immobilière.
La performance énergétique : premier critère d’insatisfaction des Français
Une étude de l'Observatoire de l'Habitat Nexity réalisée par l’ObSoCo (l'Observatoire Société et Consommation) montre que le nombre de Français non satisfaits par leur logement est en hausse. Le confort thermique et la performance énergétique seraient les principaux critères d’insatisfaction. Tour d’horizon des attentes des Français en termes d’habitat.
36 % des Français ne sont pas satisfaits de leur logement
Premier constat de l'étude ObSoCo réalisée pour Nexity : seuls 64 % des Français interrogés se déclarent satisfaits de leur logement actuel alors qu’ils étaient 72 % en 2020. S'ils sont satisfaits de la localisation (72 %) et de la taille de leur bien (70 %), 29 % se disent très insatisfaits de leur confort thermique, 14 % de la luminosité des pièces, 15 % de l’aménagement intérieur et 42 % de la performance énergétique de leur logement. C'est d'ailleurs sur ces critères que l'on constate la plus forte baisse de satisfaction par rapport à 2020. Les moins satisfaits de leur logement sont les jeunes, les locataires et les personnes aux revenus modestes. Comme nous allons le voir, le rapport des Français au logement est fortement marqué par la conjoncture économique.
Par ailleurs, 32 % des personnes interrogées affirment éprouver des difficultés à régler au moins une catégorie de dépenses liée à leur logement, c’est-à-dire leur loyer, leur emprunt immobilier ou leurs factures énergétiques. C’est en grande partie pour cela qu’ils sont attentifs à la performance énergétique du logement dans lequel ils vivent, plus particulièrement les locataires : 56 % sont insatisfaits de la performance énergétique de leur bien et envisagent de déménager pour cette raison. Parmi eux, 19 % y pensent même très sérieusement.
Les deux premières sources de nuisances sont :
- la mauvaise performance énergétique (34 %),
- la mauvaise qualité acoustique (27 %).
La performance énergétique : un enjeu économique et écologique
L'étude montre également que près de la moitié des copropriétaires (47 %) souhaite engager des travaux de rénovation pour des raisons économiques. Plus de 3 Français sur 4 aimeraient tendre vers l’autonomie énergétique dont 80 % seraient prêts à installer un système de production d’énergie principalement pour réduire leurs factures. Disposer d’équipements permettant de produire sa propre énergie est même le premier critère de « manque dans le logement actuel », devant les rangements et une cuisine plus spacieuse.
La performance énergétique est le premier critère de choix d'un logement (en dehors du prix et de la localisation du bien). En effet, si la hausse du prix de l’énergie et la couverture médiatique importante accordée aux nouvelles normes énergétiques (nouveau DPE, interdiction de louer les passoires thermiques, etc.) ont forcément un impact, les préoccupations environnementales des Français sont incontestables. Ainsi, si 43 % des Français prêts à installer des systèmes de production d’énergie sont principalement motivés par le fait de réduire leurs factures énergétiques, 31 % le sont par le souhait d’être plus autonomes en énergie et 25 % par une volonté de préserver l’environnement.
Les Français sont de plus en plus attentifs :
- à l’isolation thermique,
- à la récupération d’eau,
- au gaspillage.
La propriété reste un rêve pour la majorité des Français
Une part non négligeable des Français ayant répondu à l’étude ObSoCo (24 %) se projette moins de 2 ans dans son logement. De plus, 63 % aimeraient « vivre ailleurs », en particulier les jeunes, les CSP- et inactifs et les locataires. Le souhait d’habiter une maison individuelle est en tête des motivations au déménagement. Il motive fortement 56 % des habitants d’appartements souhaitant déménager. Arrive juste après le souhait d’habiter un logement plus économe en énergie, qui contribue beaucoup aux envies d’ailleurs de 53 % des Français. De plus, 41 % indiquent que le souhait de vivre dans un logement à faible impact écologique joue un rôle important dans leur aspiration à déménager.
Cette étude nous apprend également que les Français sont très attachés à la propriété : 74 % pensent qu’il est préférable d’être propriétaires et 79 % des non-propriétaires le sont par défaut ou par contrainte. Plus concrètement, 29 % des personnes interrogées envisagent un achat dans les 2 ans et 37 % envisagent de rester plus de 10 ans dans leur futur logement. En revanche, les Français semblent avoir intégré le fait que les conditions de crédit leur étaient moins favorables. Seuls 3 sur 10 estiment qu’il leur sera facile d’obtenir un prêt. Ajoutons que le neuf séduit toujours les candidats à l’accession. Et 24 % des Français, soit 1/4 des personnes interrogées seraient prêts à acheter dans le neuf, principalement pour :
- la qualité de l’isolation acoustique,
- la qualité de la construction,
- la conformité aux dernières normes,
- les garanties constructions neuves
- ou encore la fonctionnalité du logement.
16 % des Français envisagent d’acheter exclusivement dans le neuf.
La domotique séduit les Français mais son coût les freine
L'étude s'intéresse aussi aux aspirations des Français en termes d’habitat. Il apparaît ainsi que la naturalité, bien que restant très forte, est en recul. Si les Français sont toujours nombreux à vouloir disposer d’un espace extérieur, cette aspiration est en baisse par rapport au pic atteint pendant la crise sanitaire. En ce qui concerne l’écocontruction, 61 % y accordent de l’importance. Cela représente une baisse par rapport à 2018 (74 %). De son côté, la domotique est toujours perçue comme une bonne chose par 46 % des répondants, mais le coût des équipements et les risques de dépendance liés à leur utilisation constituent de véritables freins. Les dispositifs de sécurité, de gestion (alerte et gestion à distance des équipements) et d’optimisation de l’énergie restent toutefois ceux qui mobilisent le plus l’intérêt. Ils séduisent respectivement 41 % et 38 % des Français.
Les aspirations à la convivialité sont elles en recul dans la mesure où seuls 36 % des Français aspirent à plus de partage et de convivialité avec leurs voisins et 79 % ne souhaitent pas disposer d’équipements et services mutualisés avec eux. Et 74 % des Français se disent « pas du tout intéressés » par les modes d’habitat flexible proposés dans le cadre de cette étude (colocation, modulaire, coliving). Enfin, les jeunes et les très urbains sont ceux qui portent le plus d'intérêt à la mutualisation. L'habitat inclusif intéresse, quant à lui, 18 % des répondants et l’habitat intergénérationnel 23 %.
53 % des Français ne seraient pas prêts à mutualiser leurs ressources avec leurs voisins.
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