Les chèques-vacances ne profitent pas qu’aux hôtels ou aux campings, ils sont aussi un atout pour les bailleurs de locations saisonnières. En effet, ce moyen de paiement, prisé par des millions de Français, peut vous aider à booster vos réservations… Mais pour en bénéficier, vous devez engager certaines démarches ! Explications.

Location saisonnière : quelles sont les conditions pour accepter les chèques-vacances ?
Pour accepter les chèques-vacances, il faut être conventionné par l’ANCV (Agence nationale pour les chèques-vacances). Pour cela, les conditions suivantes sont indispensables :
- être immatriculé : vous devez disposer d’un numéro SIRET, obtenu après avoir déclaré votre activité sur le guichet unique de l’INPI. Pas besoin d’être loueur professionnel, le statut LMNP (loueur en meublé non professionnel) suffit ;
- proposer un logement classé ou labellisé : le bien doit être reconnu comme meublé de tourisme classé (via Atout France) ou affilié à un label reconnu (Gîtes de France, Clévacances, Accueil Paysan...).
Les plateformes comme Airbnb ou encore Booking ne permettent pas d’encaisser directement des chèques-vacances. Seuls les hébergements classés ou labellisés, conventionnés via l’ANCV, peuvent proposer ce mode de paiement.
Comment classer son logement pour de la location saisonnière ?
Le classement en meublé de tourisme repose sur une démarche volontaire, encadrée par Atout France. Pour l’obtenir, il faut donc contacter un organisme agréé comme un office de tourisme local, une société spécialisée ou un label reconnu.
Une visite de contrôle est alors organisée afin d’évaluer le logement selon une grille précise : confort, équipements, état général, sécurité, qualité de l’accueil… Si votre logement remplit les critères, il obtient un classement d’une à cinq étoiles, valable cinq ans.
Le coût de cette prestation varie selon la localisation et la taille du bien, mais il faut compter entre 150 € et 200 € en moyenne.
Enfin, notez que les meublés de tourisme n’échappent pas au DPE (diagnostic de performance énergétique). Jusqu’en 2033, seuls les logements classés de A à E pourront être proposés à la location.
Comment être conventionné par l’ANCV ?
À partir de 2034, seuls les meublés de tourisme classés de A à D seront autorisés. En cas de non-respect, une amende jusqu’à 5 000 € pourra être appliquée.
Une fois le logement classé ou labellisé et le numéro de Siret en poche, vous pouvez entamer les démarches auprès de l’ANCV :
- créer un compte sur le portail pro de l’ANCV ;
- renseigner les informations sur le logement, le numéro SIRET, l’attestation de classement ou d’affiliation ;
- signer la convention numérique.
Une fois conventionné, vous pouvez accepter aussi bien les chèques-vacances papier que digitaux, selon les préférences des vacanciers.
Bonne nouvelle, l’inscription et la convention à l’ANCV sont gratuites. Seule une commission de 2,5 % est retenue sur les remboursements, soit 22,50 € pour une semaine louée 900 €.
Chèques-vacances : quels avantages pour le bailleur ?
Avec plus de 11 millions de Français bénéficiant des chèques-vacances, accepter ce moyen de paiement vous permet de gagner en visibilité, de fidéliser des vacanciers et donc de remplir votre carnet de réservation.
C’est aussi un moyen de sécuriser les paiements et de bénéficier du référencement dans le guide officiel. Ainsi, dans les zones touristiques, l’effet peut être immédiat : plus de réservations en basse saison, une clientèle plus régulière et une meilleure valorisation de l’offre.
Sans oublier le petit coup de pouce fiscal ! L’abattement micro-BIC est fixé à 50 % pour les meublés classés (plafond 77 700 €) et 30 % pour les non classés (plafond 15 000 €).
Faut-il déclarer sa location saisonnière en mairie ?
Toute location de meublé de tourisme, classée ou non, doit être déclarée à la mairie de la commune concernée, conformément à l’article L.324-1 du Code du tourisme. Cette formalité permet de recenser les logements proposés à la location courte durée et de mieux réguler leur impact sur le marché local.
Dans les communes déjà soumises à un encadrement strict comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Annecy, le numéro d’enregistrement est obligatoire et doit apparaître dans toute annonce publiée, sous peine de sanctions.
Cette déclaration est indépendante de la convention ANCV.
Votre activité doit être conforme aux règles locales. Un passage en mairie ou sur le site de votre commune est donc indispensable avant toute mise en location saisonnière.
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