Vente immobilière : un mauvais chauffage fait fuir 7 acheteurs sur 10

Paul Anthonioz
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Longtemps relégué au second plan, le chauffage est devenu un critère central dans l’acte d’achat. Aujourd’hui, 91 % des acheteurs y prêtent une attention particulière, selon une enquête de l’entreprise Rothelec.

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Vente immobilière : pourquoi le chauffage devient un critère décisif.
Vente immobilière : pourquoi le chauffage devient un critère décisif. © Getty Images
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Chauffage : un critère clé pour 91 % des futurs acheteurs

Le type de chauffage, simple formalité lors d’une vente immobilière ? Jugez par vous-même : selon une étude de Rothelec, 7 acheteurs sur 10 se disent prêts à écarter un bien avec un mauvais système de chauffage, et 38 % d'entre eux le feraient « sans hésiter ». 

Autre signal fort : 54 % des acheteurs examinent en priorité le système de chauffage, quel que soit le logement ; 37 % y prêtent attention uniquement dans les biens anciens ; seuls 9 % le considèrent comme secondaire, voire négligeable.

Les logements mal chauffés suscitent donc moins d’intérêt. Surtout l’hiver : 83 % des Français estiment qu’un logement mal chauffé se vend « moins bien » durant la saison froide, et 56 % d'entre eux le considèrent comme « beaucoup moins bien ».

Un système de chauffage moderne peut aussi faciliter la mise en location. Pour preuve : 64 % des sondés estiment qu’il permet de trouver un locataire plus rapidement, tandis que 19 % estiment que cet avantage ne joue que dans les zones tendues.

Jusqu’à 14 % de décôte sur les passoires thermiques

Au-delà du chauffage, les acheteurs scrutent la performance énergétique globale des logements. Le DPE devient ainsi un puissant levier de négociation, avec jusqu’à 14 % de décote pour les passoires thermiques par rapport aux biens classés D.

En cause : la hausse des prix de l’énergie. Mais aussi une réglementation qui se durcit progressivement. Depuis le 1er janvier 2025, la loi interdit aux bailleurs de louer un logement classé G au DPE.

Les propriétaires ont conscience des enjeux. Pour 53 % d’entre eux, moderniser le système de chauffage est la priorité n°1 lors d’une rénovation. Un tiers (36  %) la juge également importante, mais secondaire face à d’autres travaux.

Les types de chauffage qui font vendre

Toujours selon l’étude, 65 % des propriétaires se disent prêts à investir dans un système de chauffage plus performant. À l’inverse, 32 % n’investiront que si la réglementation l’impose. Mais quel mode de chauffage choisir ?

Plébiscitée par 76 % des répondants, la pompe à chaleur fait figure de favorite aux yeux des acheteurs. Les chauffages électriques modernes arrivent en seconde position (68 %), devant le chauffage au bois ou à pellets (59 %). 

Tout en bas du classement, les chaudières à gaz, même récentes, ne recueillent que 42 % d’avis favorables. Un désamour lié, notamment, au coup de rabot sur les aides MaPrimeRénov’ pour ce type d’installation.

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