Logement locatif intermédiaire : la réforme qui pourrait tout changer en 2026

Laetitia Navarra
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TVA réduite, crédit d’impôt, prix d’achat décoté… Le logement locatif intermédiaire (LLI) coche toutes les cases pour séduire les investisseurs. Pourtant, ce dispositif qui devait succéder au Pinel peine à décoller depuis son lancement début 2025. Une mesure du budget 2026 pourrait toutefois lever le principal frein à son adoption. Décryptage !

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Le dispositif LLI bientôt ouvert à tous ?
Le LLI bientôt élargi à tous les investisseurs ? © Getty Images
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C’est quoi, le LLI ?

Le logement locatif intermédiaire a été créé pour loger les classes moyennes dans les zones tendues. Il s’adresse à des ménages dont les revenus dépassent les plafonds du logement social, mais ne permettent pas de louer dans le parc privé.

Ces logements neufs sont loués à des loyers environ 15 % inférieurs au prix du marché. Mis en place en 2014 et réservé aux investisseurs institutionnels, le LLI a été récemment ouvert aux particuliers.

Depuis le 1er janvier 2025, ils peuvent acheter un logement neuf avec une TVA réduite à 10 % au lieu de 20 %. Ils bénéficient aussi d’un crédit d’impôt destiné à compenser la taxe foncière, pendant une durée pouvant aller jusqu’à 20 ans.

En contrepartie, le bien doit être loué en longue durée, sous plafonds de loyers et de ressources pour les locataires.

Pourquoi les bailleurs boudent ce dispositif ?

Malgré ses promesses, le LLI n’a pas encore trouvé son public. La principale difficulté réside dans sa complexité juridique. Pour bénéficier du dispositif, il faut en effet constituer une société, le plus souvent une SCI (société civile immobilière).

Ce passage obligé freine les particuliers. Comme le souligne le député Lionel Causse du groupe Ensemble pour la République, une SCI ne se crée pas en un clic. Il faut être au moins deux associés, rédiger des statuts et supporter des frais de gestion. Des contraintes qui découragent plus d’un investisseur.

En parallèle, le dispositif souffre d’un manque de visibilité. Rares sont les banques et les gestionnaires de patrimoine à le proposer à leurs clients. Conséquence ? « Un seul promoteur cartonne sur le LLI pour les particuliers », indique Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).

La solution : supprimer l’obligation de créer une société

Pour redonner de l’intérêt au dispositif et encourager l’achat locatif dans le neuf, le député a déposé un amendement au projet de loi de finances pour 2026.

Il propose que tous les particuliers, et plus seulement ceux qui passent par une société, puissent bénéficier des avantages fiscaux du LLI. À condition toutefois de louer le bien en résidence principale à des ménages respectant les plafonds de ressources et de loyers. Et ce, pendant au moins 10 ans.

Actuellement étudiée par les services du Premier ministre dans le cadre de la création d’un statut du bailleur privé, la mesure pourrait renforcer l’attractivité du LLI.

D’autant plus que la rentabilité est au rendez-vous. Finzzle Groupe, une société spécialisée dans la gestion de patrimoine, l’évalue en effet entre 3,5 à 5 %.

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