L’offre continue de se raréfier... et les prix immobiliers de grimper !

Xavier Beaunieux 21 oct 2020
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Sur un marché hexagonal fortement pénurique, la hausse des prix immobiliers se poursuit, s’accélère et même se généralise ! Certaines villes notoirement sous-évaluées connaissent d’ailleurs un rattrapage du prix de leur immobilier.

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L’offre continue de se raréfier... et les prix immobiliers de grimper !
Les prix immobiliers montent partout en France. ©boris stroujko
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Raréfaction de l’offre = + 5,9 % de hausse en 1 an sur les prix immobiliers

Selon les données du Baromètre LPI-SeLoger, dans l’ancien, le prix de l’immobilier en France progresse de 5,9 % sur 1 an pour atteindre 3 861 €/m². À titre de comparaison, à la même époque, l’année dernière, la hausse annuelle du prix des logements anciens se limitait à 4,4 %. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’en dépit d’un contexte empreint d’incertitude (deuxième vague de Covid, hausse du chômage, durcissement des conditions d’accès au crédit, etc.), les prix s’entêtent à aller toujours plus haut. Cette hausse persistante est sous-tendue par plusieurs éléments. D’une part, des taux d’emprunt dont le niveau se situe au ras des pâquerettes. D’autre part, une raréfaction de l’offre qui ne fait qu'accroître la concurrence entre les acquéreurs potentiels. Enfin, une transformation de la demande. En effet, les primo-accédants n’étant plus en capacité - financière et bancaire - d’acheter un logement, les ménages aisés - qui réalisent les transactions aux montants les plus élevés - sont non seulement surreprésentés sur le marché mais ils gonflent artificiellement la moyenne du prix de l’immobilier hexagonal. 

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Les prix et leur évolution dans l'ancien. ©DR

« L’offre de biens disponibles à l’achat a reculé avec la chute des (re)ventes »

Michel Mouillart, porte)parole du Baromètre LPI-SeLoger

28 % des grandes villes voient leur prix augmenter de plus de 10 %

Loin d’être faible et disparate, la hausse des prix immobiliers en France est, au contraire, aussi forte que générale. Comme le fait remarquer Michel Mouillart, la « hausse des prix des logements anciens se renforce (…) dans la plupart des grandes villes » et le porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger d’ajouter que les prix « progressent de plus de 10 % sur 1 an dans 28 % des villes de plus de 100 000 habitants ». Le prix immobilier à Lyon enregistre ainsi 11,7 % de hausse annuelle et le prix au mètre carré au Havre progresse de 10,4 % sur l’année.

Un rattrapage des prix s’opère dans toutes les grandes villes

Alors que certains annonçaient un retournement de la courbe des prix (lequel ne s’est pas produit ni ne semble près de le faire), c’est à un rééquilibrage que l’on assiste actuellement. D’une part, alors qu'avant le confinement 12 % des grandes villes accusaient un recul du prix de leur immobilier, voilà que la quasi totalité d’entre elles affichent désormais une tendance haussière. D’autre part, et comme l’indique Michel Mouillart, « dans les grandes villes qui, avant la crise (…) souffraient d’une sous-évaluation de la valeur des biens (Orléans, Saint-Étienne, Toulon, etc.), la remontée des prix est remarquable ». En clair, l’amenuisement des stocks de logements disponibles auquel se heurte une demande exponentielle (et insatisfaite !) fait donc que certaines villes qui furent un temps boudées par les acquéreurs, opèrent actuellement un retour en grâce et voient leurs prix s’approcher progressivement du niveau qui devrait être le leur. À l’image d’une ville où la demande étant forte face à une offre ténue, certains quartiers qui souffraient jusqu’alors d’un déficit d’attractivité reviendraient sur le devant de la scène immobilière.

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Les prix et leur évolution dans les métropoles françaises. ©DR

« L’accélération de la hausse se constate autant sur le marché des appartements (+ 5,6 % sur 1 an) que sur celui des maisons (+ 6,3 %) »

Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-SeLoger

Les marges de négociation reculent : 3,5 % sur les prix affichés

On pourrait dire des marges de négociation qu’elles ont touché le fond mais qu’elles creusent encore car voilà qu’alors qu’elles sont au plus bas, les marges de négociation ont encore reculé au début du mois de septembre. En cause, des acquéreurs qui, pour sécuriser leur achat, n'hésitent plus à acheter « au prix ». Tous logements confondus, la marge de négociation se limite à 3,5 % du prix de vente affiché. Elle est de 3,2 % pour les appartements et monte à 3,8 % pour les maisons.

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Les marges de négociation restent basses. ©DR

Le prix moyen d'un logement, en France, est de 3 861 €/m².

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