Le ralentissement du prix de l’immobilier ancien s’installe : + 3,4 %
Selon les données récoltées par le baromètre LPI-SeLoger, le ralentissement de la hausse des prix immobiliers dans l’ancien se confirme. La hausse annuelle des prix des logements anciens se limite, en effet, à 3,4 % alors qu’elle atteignait 3,8 % en 2018, à la même période de l’année. Il n'y a qu’à jeter un coup d’œil à l’évolution des prix dans les grandes villes pour s’en convaincre, car comme le fait remarquer Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, « le ralentissement de la hausse des prix est maintenant général ». À Lyon (+ 5,9 %), par exemple, les prix progressent deux fois moins qu’il y a un an et à Bordeaux, la hausse annuelle (+ 3,9 %) est quatre fois moins rapide qu’en 2018, à la même époque !
Les prix immobiliers signés en France
- Dans l’ancien, comptez 3 321 €/m².
- Un appartement coûte 3 610 €/m².
- Pour une maison, comptez 3 011 €/m².
La demande saisonnière booste les prix des maisons : + 2,5 %
Parce qu’il est cyclique, le marché immobilier voit s’alterner les phases de hausse et de baisse des prix des logements. Beaucoup de familles cherchant à déménager pendant les grandes vacances, on constate traditionnellement un pic des signatures de compromis de vente entre les mois d’avril et de juin. Rien d’étonnant, donc, à ce que sur les trois derniers mois, les prix des maisons (3 011 € du m²) augmentent de 2,5 % et de 2,1 % en ce qui concerne les prix affichés. Sur les appartements, force est toutefois de constater que la hausse trimestrielle est « plus contenue », avec un gain se limitant à 0,8 %. Pour autant, ce sursaut saisonnier (+ 1,5 %) sur les trois derniers mois ne saurait faire oublier que la tendance du résidentiel reste au ralentissement du prix de vente.
Le marché immobilier relève la tête : + 3,1 %
Les chiffres recueillis par le baromètre LPI-SeLoger sont formels : au cours des trois derniers mois, le volume des transactions immobilières a progressé de 3,1 % dans l’ancien. En clair, le marché immobilier français se redresse. L’origine de ce come-back (digne d’un Rocky Balboa à la dernière reprise !) est à chercher du côté des banques dont les conditions d’octroi des prêts ont été considérablement (et salutairement !) assouplies. En effet, comme l’explique Michel Mouillart, « en abaissant les taux d’apport personnel à des niveaux jamais connus par le passé, les établissements bancaires ont permis à des ménages jeunes, modestes et/ou faiblement dotés en épargne préalable de réaliser leurs projets immobiliers ».
Les marges de négociation perdent encore du terrain : elles tombent à 4 %
Traditionnellement, plus il y a de biens à vendre sur le marché, plus les acheteurs - qui n’ont alors que l’embarras du choix - se retrouvent en position de force pour négocier. À l’inverse, et comme le fait remarquer Michel Mouillart, « alors que la pénurie de biens à acquérir se répand, les acheteurs préfèrent ne pas négocier les prix affichés, renonçant même - en partie - à leur pouvoir de négociation ». Pourquoi ? Parce qu’en négociant trop fortement, le bien, qu’ils convoitent, risquerait de leur passer sous le nez… Les vendeurs n’hésitant plus, de leur côté, à « calibrer au plus juste » les prix des logements, les marges de négociation tombent à 4 %. Sur le marché des appartements, les marges de négociation n’ont même jamais été aussi ténues : 3,5 % du prix de vente indiqué dans l’annonce immobilière.
La marge de négociation en France
- Tous logements confondus : 4 %.
- Pour une maison : 4,6 % du prix de vente.
- Pour un appartement : 3,5 %.