Ralentissement des prix, baisse des transactions, l’année 2018 démarre mollement
Immobilièrement parlant, l’année 2017 aura fini moins bien qu’elle n’avait commencé. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’en ce début d’année 2018, le marché immobilier français démarre en douceur.
Ralentissement de la hausse des prix immobiliers : ça se confirme
Au global (maisons et appartements confondus), dans l’ancien, le ralentissement de la hausse des prix immobiliers signés se confirme. Sur l’année, les prix des logements ne progressent plus que de 4,3 % alors que, comme le relève Michel Mouillart, Professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, le « rythme de la hausse avait culminé à 4,7 % en septembre 2017 ». En ce début d’année, les prix des appartements dans le marché de l’ancien reculent même dans 25 % des villes de plus de 100 000 habitants. À Besançon, Limoges et Mulhouse, les prix immobiliers accusent ainsi des baisses respectives de 9,4 %, 3,4 % et 3,5 %. Même Paris semble affecté par cet engourdissement. Dans la capitale, les prix des appartements gagnent 7,5 % « seulement » quand, en septembre dernier, la hausse dépassait 8 %. Dans ce ralentissement quasi-général, les progressions enregistrées sur l’année par Bordeaux (+ 13,2 %) et Brest (+ 9,8 %) sont d’autant plus remarquables qu’elles sont isolées…
Bon à savoir
- Les prix immobiliers progressent de 4,3 % sur l’année.
Les marges de négociation sur les logements relèvent la tête
Et de trois ! Eh oui, comme le fait remarquer Michel Mouillart, « pour le troisième mois consécutif, le niveau des marges se relève et s’est accru de plus de 8 % depuis septembre 2017 ». En effet, l’affaiblissement de la demande et le ralentissement de la hausse des prix ont fait revenir la balle dans le camp des acheteurs dont le pouvoir de négociation (est-il besoin de le rappeler ?) partait de très loin. Il est d’ailleurs intéressant que c’est sur le marché des maisons que cette « remontada » des marges de négociation est la plus forte.
Bon à savoir
- La marge de négociation atteint 4,1 % du prix de vente.
Le nombre des transactions immobilières diminue
En ce début d’année 2018, la tendance qui se dégage du volume des transactions enregistrées est baissière. En rythme trimestriel glissant, les ventes de logements perdent 1 %. À l’origine de cette décrue, on trouve, d’une part, des prix de vente dont la hausse soutenue a contribué à retarder, voire à empêcher la concrétisation des projets d’acquisition immobilière d’une partie de la population, d’autre part, des prêts immobiliers qui ont été accordés en moins grand nombre. Il résulte de cette conjonction d’éléments un ralentissement du marché de l’ancien qui choque d’autant plus qu’il succède à une période de frénésie immobilière.
Bon à savoir
- Le prix immobilier, en France, est de 3 764 € du m².
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)