Après un an de covid, en quoi les attentes immobilières des Français ont-elles changé ?

Anissa Duport-Levanti
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Que l’on vive en maison ou en appartement, la crise du Covid-19 nous aura fait redécouvrir nos lieux de vie, réévaluer nos besoins et nous questionner sur nos attentes immobilières. Acheter plus grand ? Partir à la campagne ? Télétravailler depuis son domicile ? Après un an de crise, voici ce que veulent (vraiment !) les futurs acheteurs…

Image
Après un an de covid, en quoi les attentes immobilières des Français ont-elles changé ?
Les Français rêvent d'acheter une maison en Normandie avec une bonne connexion Internet. © rh2010
Sommaire

Les futurs acheteurs veulent s’éloigner des grandes villes

C’était l'une des conséquences les plus anticipées des confinements successifs. On se doutait que ça arriverait. On en a maintenant la preuve : les Français veulent changer d’air ! En effet, selon une étude SeLoger, presque la moitié des acheteurs (48 %) orientent leur recherche immobilière vers une agglomération de moins de 20 000 habitants, autrement dit une ville moyenne. À titre de comparaison, ils n’étaient que 16 % en mai 2020 ! et 1/3 des acquéreurs potentiels ciblent une petite ville (de 2 000 à 20 000 habitants), contre 12 % en mai dernier. Cette envie de s’éloigner des grandes villes booste aussi les recherches en zone rurale. Les porteurs d'un projet d'achat immobilier sont ainsi 15 % à souhaiter s’installer à la campagne, alors qu’ils n’étaient que 4 % en mai dernier. Plus que jamais, les Français semblent donc prêts à changer de cadre de vie ! Ça tombe bien, le riche maillage territorial dont bénéficie l'Hexagone le leur permet ! 

<em>Modifier Article</em> Après un an de covid, en quoi les attentes immobilières des Français ont-elles changé ?
Les acquéreurs réinvestissent les villes moyennes et les zones rurales. © SeLoger

L’Île-de-France attire de moins en moins

Aux envies de grand air et de verdure des futurs acheteurs fait écho un désamour pour les métropoles. En témoigne la région parisienne qui perd en attractivité. En effet, quelle que soit leur région d’origine, les acquéreurs potentiels sont 8 % moins nombreux qu'il y a 1 an à chercher un logement en Île-de-France via nos sites d'annonces immobilières et cela, alors même que les recherches augmentent dans toutes les autres régions. À Paris, on remarque d’ailleurs un report de la vente (- 23 %) vers la location (+ 13 %) à Paris. En effet, seulement 36 % de l’offre parisienne concerne la vente, contre 45 % en 2019 ! De quoi booster le marché locatif, dont les stocks ont augmenté suite au transfert de la location saisonnière vers la location meublée classique, laquelle représente désormais 64 % de l’offre dans la capitale.

Les Franciliens semblent également moins chauvins qu’avant la crise. Selon notre étude, en février dernier, 75 % des porteurs d'un projet immobilier résidant en Île-de-France cherchaient à acheter dans leur région en février 2021, contre 86 % en février 2020. Les déserteurs se tournent notamment vers les régions Centre-Val-de-Loire, Normandie et Bourgogne-Franche-Comté et c’est d’ailleurs la Normandie qui se place en tête des recherches globales en 2020, faisant d’elle la région la plus attractive de France cette année. 

<em>Modifier Article</em> Après un an de covid, en quoi les attentes immobilières des Français ont-elles changé ?
Le télétravail change la donne dans la recherche de biens immobiliers. © SeLoger

Les Français recherchent des maisons avec une bonne connexion Internet

Nous savons maintenant où les Français veulent s’installer (hors des métropoles, dans des villes moyennes, dans le Nord-Ouest du pays...), mais quel type de biens cherchent-ils à acheter ? Autre effet prévisible du confinement : la présence d'un extérieur (balcon, terrasse, jardin) est devenu un critère primordial aux yeux des acheteurs. Cela se ressent d'ailleurs dans leurs recherches, au sein desquelles les maisons sont désormais majoritaires ! Sur nos sites, les acquéreurs recherchent des maisons à 53 %, contre seulement 46 % en 2019. La banalisation du télétravail contribue à renforcer cette tendance. Lorsque l'on travaille de chez soi, on veut pouvoir s’aérer ! Rien d'étonnant donc à ce que la recherche d’un extérieur soit prépondérante chez les télétravailleurs. En effet, 35 % d’entre eux en font un critère incontournable, contre 28 % des travailleurs « classiques ». 

De plus, 54 % des acquéreurs déclarent prêter désormais une attention toute particulière à la qualité de la connexion Internet dans la recherche de leur futur bien et l’attente d’une pièce dédiée au télétravail se fait également ressentir. 32 % des télétravailleurs envisagent de faire l'acquisition d'un logement affichant une plus grande superficie et disposant d'une pièce fermée, contre 23 % en mai 2020. Si ils sont encore attirés par les aires urbaines, 27 % des télétravailleurs interrogés envisagent désormais de délocaliser leur recherche immobilière. Assiste-t-on aux prémices d'un exode urbain post-Covid ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais une chose est sûre immobilièrement parlant (attentes, envies, recherches…), il y a bien un « avant » et un « après » Covid !

Méthodologie :

Étude réalisée par OpinionWay pour le compte de SeLoger du 9 au 23 février 2021 auprès de 2402 acquéreurs de 18 ans et plus.

Cet article vous a été utile ?
1
0

Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)

Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
Ces articles peuvent vous intéresser
A la une !
Image
immeuble parisien avec un mauvais DPE
France
Avec l’augmentation du coût de l’énergie, les acquéreurs français sont de plus en plus soucieux de la performance énergétique des logements qu’ils convoitent. Cela a un impact sur le prix de vente...