Après un an de crise du Covid, quel bilan pour les vendeurs et les acquéreurs ?

Anissa Duport-Levanti
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Bien qu'il ait été impacté par la crise sanitaire, le marché immobilier hexagonal demeure très attractif. Et s'il a connu des hauts et des bas, force est de constater que le moral des acquéreurs comme des vendeurs tient bon ! Quel bilan tirent-ils de douze mois de pandémie ? Quelles sont leurs attentes ? Et leurs craintes ? Découvrez-le !

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Après un an de crise du Covid, quel bilan pour les vendeurs et les acquéreurs ?
Après un an de crise sanitaire, le marché immobilier est toujours attractif pour les vendeurs comme pour les acquéreurs. © Bruno Bleu
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Le moral des acquéreurs tient bon même si les biens à vendre se raréfient

Voilà maintenant un an que le virus du Covid-19, en initiant une crise sanitaire inédite, a bousculé la vie des Français et rebattu les cartes du marché immobilier. En effet, l'alternance des périodes de confinements, de déconfinements puis de reconfinements a fait que les fluctuations d’achat-vente ont été poussées à l’extrême. Quasiment à l'arrêt lors du premier confinement, le marché de l'immobilier hexagonal a connu un boom d'activité spectaculaire dès le mois de mai 2020, avant d'accuser un nouveau ralentissement en novembre puis de repartir en janvier 2021. 

La crise sanitaire a non seulement renforcé mais même accéléré certaines tendances qui lui préexistaient : le marché s’est globalement tendu et la pénurie de biens à vendre s’est accrue dès la sortie du premier confinement. Malgré tout, le moral des acquéreurs résiste. Jugez plutôt, une étude SeLoger montre que 54 % des futurs acheteurs pensent que l’immobilier reste une valeur sûre de placement et presque la moitié des porteurs d'un projet d'achat immobilier s'attend à ce que la crise crée de nouvelles opportunités.

Globalement, la confiance tient bon, avec 58 % des porteurs de projet qui ont bon espoir de voir leur achat aboutir. En revanche, les 32 % d'inquiets le sont majoritairement en raison de prix trop élevés sur le marché, notamment ceux de moins de 35 ans, qui pointent cette raison à 83 %. D'ailleurs, les acquéreurs confiants attendent eux aussi une baisse des prix, à 53 %, et un plus large choix de logements sur le marché (65%).

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Malgré un an de crise sanitaire et une tension accrue du marché, les acheteurs tiennent bon. © SeLoger

Les vendeurs sont confiants quant à la réalisation de leur projet

Du côté des propriétaires-vendeurs, la confiance est d'autant plus au rendez-vous ! Et pour cause, ce sont eux qui ont la main sur le marché immobilier et ils le savent ! Les chiffres leur donnent d'ailleurs raison : les délais de vente se sont considérablement raccourcis en 2020. Rien d'étonnant, donc, à ce que 60 % d'entre eux aient confiance en la concrétisation de leur projet, une proportion qui reste d'ailleurs stable au cours des derniers mois et pour ceux dont le bien est déjà en vente, la part de vendeurs ne doutant pas de la réalisation de la transaction passe même à 72 % ! Bien que les taux d'intérêt soient historiquement bas, 10 % des vendeurs s'attendent à les voir baisser encore, contre seulement 5 % en février dernier. Une confiance qu’ils partagent avec les acquéreurs. Selon l'étude SeLoger, ceux-ci sont également 10 % à faire ce pronostic.

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Pour les acquéreurs comme les vendeurs, la crise sanitaire ne fragilise pas le marché. © SeLoger

Une incertitude partagée quant à l’évolution des prix immobiliers

En termes de prix immobiliers,  en revanche, l'étude SeLoger nous apprend que l’incertitude est de mise. En effet, si près de 40 % des acquéreurs continuent de penser que les prix des logements vont continuer d’augmenter, cette proportion est en baisse. Il y a un an, 46 % d’entre eux pensaient que les prix allaient s’orienter à la hausse. Certains acheteurs tablent même aujourd'hui sur un probable recul des prix immobiliers. En février 2021, 31% des acheteurs pariaient sur une baisse, alors qu'ils étaient seulement 9 % à le penser, il y a un an de cela ! 

Quant aux vendeurs, ils sont sensiblement aussi nombreux (38 %) qu'il y a un an à penser que le prix immobilier en France va augmenter (41 % en février dernier). Mais ce qui a changé en 1 an, c'est qu'ils sont de plus en plus nombreux à anticiper un recul du prix de l'immobilier. Ainsi, en février 2021, 27 % des vendeurs estimaient que les prix seraient susceptibles de s’orienter à la baisse, contre seulement 9 % il y a un an ! Ce rattrapage peut s'expliquer par le fait que le nombre de vendeurs à miser sur une stabilité des prix est en chute libre. De 50 % en février 2020, leur proportion tombe à 35 % en février 2021. Difficile donc de se projeter face à tant d’incertitudes mais il semble bien qu'après une année de Covid, le marché immobilier français reste plus attractif que jamais !

Méthodologie :

Étude réalisée par OpinionWay pour le compte de SeLoger du 9 au 23 février 2021, auprès de 2 988 porteurs d’un projet immobilier de 18 ans et plus et utilisateurs des portails d’annonces spécialisés SeLoger et Logic-Immo. Parmi eux, 586 sont des vendeurs et 2 402 sont des acquéreurs.

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