Vous avez trouvé la maison ou l’appartement de vos rêves mais vous estimez que le prix affiché est trop élevé ? Défauts du logement, prix de vente moyen dans le secteur… découvrez les clés pour réussir la négociation d’un bien.
Informez-vous sur l’état du marché avant de négocier
Pour bien négocier le prix d’un bien immobilier, il est nécessaire de commencer par vous renseigner sur le marché local. Pour évaluer la valeur d’un bien, renseignez-vous sur le prix des logements aux caractéristiques similaires, également mis en vente dans votre ville ou votre quartier. Pour cela, écumez les annonces immobilières dans les vitrines d’agences et sur les plateformes en ligne pour avoir un élément de comparaison. En parallèle, pensez à consulter les indicateurs de prix, comme la Carte des Prix de SeLoger, qui vous permettra de connaître le prix moyen du mètre carré dans votre secteur. Si le prix du bien pour lequel vous envisagez de formuler une offre vous semble supérieur au prix du marché, n’hésitez pas, si vous en avez la possibilité, à visiter d’autres habitations équivalentes. Meilleure isolation, système de chauffage plus performant (pompe à chaleur, poêle à bois…), agencement mieux pensé… certaines caractéristiques peuvent en partie expliquer un écart de prix. Par exemple, le prix de vente d’un logement bien isolé est en moyenne 3,9 % plus élevé que celui d’un logement classé F ou G au DPE, selon une étude récente menée par Opinionway pour SeLoger. Votre travail de recherche vous permettra de savoir si la maison ou l’appartement que vous convoitez est surestimé. Si c’est le cas, vous pourrez vous appuyer sur les données récoltées pour tenter d’obtenir une baisse de prix.
En moyenne, les logements classés F ou G au DPE subissent une négociation de 5,6 % de leur prix de vente affiché contre 3,7 % pour les autres biens.
Avant de négocier, renseignez-vous sur les raisons de la vente
En plus de l’état du marché immobilier local, certains signes peuvent vous permettre d’estimer dans quelle mesure une négociation du prix de vente est envisageable. Si le bien immobilier qui vous a tapé dans l’œil est sur le marché depuis plusieurs mois, il est possible que son prix soit supérieur au prix moyen pratiqué dans votre secteur ou qu’il comporte un défaut. Essayez donc de repérer les points faibles du logement afin de les mettre en avant pendant la négociation. Il peut s’agir d’une chaudière trop ancienne et/ou énergivore, d’une toiture à refaire intégralement, d’un DPE (Diagnostic de Performance Energétique) indiquant une mauvaise isolation, l’absence d’ascenseur pour un appartement au dernier étage d’un immeuble ou encore les éventuelles nuisances (couloir aérien, proximité d’une autoroute…). Si des travaux sont nécessaires dans le logement, il est conseillé de visiter une nouvelle fois le logement avec un artisan afin qu’il établisse un devis. Une fois en main, ce dernier constitue un véritable argument pour faire diminuer le prix de vente. Dans tous les cas, tentez de savoir pourquoi les propriétaires ont mis en vente leur bien et s’ils sont pressés de le vendre. Si c’est le cas, ils seront plus ouverts à la négociation et ça, c'est une bonne nouvelle pour vous !
40 % des futurs acheteurs considèrent qu'un mauvais DPE leur procurera un levier de négociation.
Mettez en avant un dossier de financement solide
S’il est indispensable de bien étudier le marché et les caractéristiques du bien afin de maximiser vos chances de réussir votre négociation, la solidité financière de votre dossier reste votre meilleur atout. En effet, si le vendeur sait que vous disposez d’un apport conséquent et que vous avez déjà obtenu un accord de principe de votre banque prêteuse pour votre crédit immobilier complémentaire, il sera rassuré quant à votre capacité à mener la transaction à son terme. Il sera donc davantage susceptible d’accepter une négociation. Si vous êtes en concurrence avec d’autres acquéreurs ayant un faible apport et/ou n’ayant pas fait les démarches nécessaires auprès de leur banque, ces arguments pourront jouer en votre faveur.
D’une manière générale, pour accroître vos chances de réussir votre négociation, il est préférable d’établir votre budget au préalable et de formuler une offre uniquement si le prix de vente affiché ne le dépasse pas. L’offre formulée doit idéalement être inférieure au prix maximum que vous êtes prêt à dépenser. De cette manière, si le vendeur la refuse, vous pourrez toujours transmettre une contre-offre plus élevée, sans pour autant dépasser l’enveloppe allouée à votre projet immobilier.
La marge de négociation dépend des caractéristiques du bien et du dynamisme du marché local.
Sources : OpinionWay
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