Pas toujours simple d’acheter son premier logement, en particulier lorsqu’on débute à peine dans la vie active ! Bonne nouvelle : il existe différentes alternatives pour devenir jeune propriétaire, avec l’aide de ses parents. Prêt, donation, SCI… voici un tour d’horizon des différentes solutions envisageables !
Aujourd’hui, en région parisienne comme en province, les prix des appartements et des maisons restent élevés, en particulier dans les villes. L’accès au logement reste donc un souci majeur pour les jeunes et il représente une part très importante de leur budget. Difficile dans ce contexte de devenir primo-accédant ! La solution se trouve peut-être… du côté des parents ! Un petit coup de pouce parental peut en effet aider les jeunes actifs qui ont du mal à joindre les deux bouts. Vous souhaitez aider votre enfant à devenir propriétaire ? Sachez que de nombreuses alternatives sont possibles. Prêt, achat en commun, donation, transmission… à vous d’opter pour la solution qui s’adapte le mieux à votre situation personnelle.
Prêter de l’argent, oui mais...
Cette solution aidera votre enfant à se lancer. Mais attention, elle n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En effet, il peut notamment poser problème au reste de la fratrie, car au moment de la succession, ce prêt pourra être évoqué et laisser à d’autres frères et sœurs, n’ayant pas eu droit à la même faveur, le sentiment d’avoir été lésé. Par conséquent, il pourra être déduit de la part d’héritage du bénéficiaire du prêt. Dès lors, si la somme prêtée est conséquente, veillez à formaliser votre prêt officiellement, par écrit, devant notaire. Ce document officialisera le prêt et ne pourra être ni détruit, ni perdu.
Bon à savoir
Dès lors que votre prêt familial dépasse les 760 €, vous devez le déclarer aux services fiscaux. Reportez-le dans le formulaire 2062, à joindre directement à votre déclaration de revenus. Sachez aussi que le passage à l’écrit est obligatoire au-delà d’un prêt de 1 500 €, comme le stipule le Code civil !
Acheter le logement avec votre enfant
C’est une alternative qui aidera votre enfant (ou vos enfants) à devenir propriétaire à moindre coût ! L’une des meilleures options est de choisir une SCI (Société Civile Immobilière), où les frais seront partagés entre les différents acquéreurs. La SCI compte de nombreux avantages et permet, notamment, de faciliter le partage des biens. Il est en effet bien plus simple de répartir les parts d’une SCI que de partager un bien immobilier ! Cette alternative évite, également, l’indivision entre les héritiers, potentiellement source de litige, pour sa complexité de gestion, au quotidien.
Bon à savoir
En optant pour une SCI, vous pourrez, de plus, profiter d’avantages fiscaux car les droits de donation sont calculés après déduction d’un abattement, qui est renouvelable tous les 6 ans.
Transmettre son épargne à ses enfants
Vous disposez d’un PEL (Plan Epargne Logement) et vous ne souhaitez pas l’utiliser ? Alors, pourquoi ne pas le transmettre directement à vos enfants ? Une solution intéressante mais qui n’est possible que sous certaines conditions. En effet, la cession ne peut se faire qu’à un seul et même bénéficiaire et ce dernier doit lui aussi posséder un PEL depuis au moins 3 ans. Autre option à connaitre, celle de la transmission d’assurance-vie à une date fixée et non au décès de l’assuré. Cette date peut-être par exemple, aux 25 ans ou aux 30 ans de l’enfant. Pour en savoir plus sur ces différents dispositifs, contactez directement votre banque.
Effectuer une donation : une solution intéressante
Cette démarche, encouragée par l’Etat, consiste à donner à ses enfants tout en profitant d’une exonération de droits de succession. Bien pensée, cette solution permet aux parents de donner de leur vivant certains biens et de les partager en fonction des besoins de chacun. Tous avantages fiscaux cumulés, chaque parent a donc la possibilité de donner à chacun de ses enfant jusqu’à 131 865 €, tous les 15 ans. Le donateur doit, toutefois, pour bénéficier de ces exonérations, avoir moins de 80 ans et les enfants moins de 18 ans au moment de la donation.
Conseils SeLoger
En optant pour la donation-partage, vous éviterez de potentiels litiges entre héritiers, malheureusement, trop fréquents. En effet, ici, la valeur des biens est, en effet fixée lors de la donation. Ils ne seront pas réévalués, qu’ils prennent ou qu’ils perdent de leur valeur. Une solution bien plus simple que d’autres alternatives de succession imposant de refaire des calculs au moment de l’héritage.
Faire hériter ses enfants à sa place
Vous vivez confortablement ? Alors, un héritage qui vous serait alloué pourrait bien être plus utile à vos enfants qu’à vous-même. Depuis 2007, année de la réforme des successions, il est possible de transmettre directement son héritage à ses enfants. Une démarche intéressante, puisque, contrairement à une donation par exemple, elle n’oblige pas à se défaire d’une partie de son patrimoine personnel. Cette alternative est également intéressante d’un point de vue fiscal. En effet, ici, les parents renoncent à leur héritage et à l’abattement fiscal qui est lui aussi transmis à leurs enfants. Mais ces derniers pourront en profiter à leur tour, au moment venu. En pratique, l’héritier renonçant doit faire une déclaration au greffe du tribunal compétent. Attention, ce tribunal est celui dont dépend le domicile du défunt. Notez bien que cette décision, irrévocable est lourde de conséquence, car l’héritier, qui renonce, est censé ne jamais avoir hérité. A chaque étape, il peut donc être très utile d’être accompagné dans vos démarches par un notaire.
A noter, via ce dispositif, vous ne pourrez pas avantager l’un de vos enfants par rapport à un autre. La somme héritée sera obligatoirement répartie à parts égales.
Les points clés à retenir
Prêt, transmission de l’épargne, donation… il existe de nombreuses voies pour aider votre enfant à acheter son logement. A vous, toutefois, de faire en sorte que cette contribution ne désavantage pas certains enfants au profit d’autres, pour éviter les éventuels conflits au moment de votre succession !
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)