Investir dans l'immobilier via le financement participatif, comment ça se passe ?

Florian Billaud
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Le financement participatif ou crowdfunding immobilier attire de plus en plus d'investisseurs. Alors pourquoi pas vous ?

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Investir dans l'immobilier via le financement participatif, comment ça se passe ?
La rentabilité du financement participatif immobilier est beaucoup plus performante que celle d’un placement d’épargne classique mais son taux n’est en aucune façon garanti. © elxeneize
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En quoi consiste le financement participatif immobilier ?

Dans le domaine de l'immobilier, le financement participatif ou « crowdfunding »  consiste à collecter des fonds auprès de tous les épargnants intéressés, puis à verser ce capital à un promoteur pour la réalisation d'un nouvel ensemble de logements (résidence collective, lotissements...).

Il s'agit d'un système dans lequel chaque acteur trouve un intérêt. Le promoteur, en faisant ainsi appel à l'épargne publique, gagne en autonomie par rapport aux banques et doit sacrifier une moins grande partie de ses fonds propres pour mener le projet à son terme. Les participants, quant à eux, peuvent espérer récupérer leur capital avec une jolie plus-value au bout de deux ou trois ans, une fois que tous les biens du projet auront été commercialisés avec succès. 

Chiffre clés

Une plate-forme de crowdfunding, qui sert d'intermédiaire entre le promoteur et les investisseurs, prélève au passage entre 5 et 10 % de commission.

Un placement immobilier non dénué de risque

Le crowdfunding immobilier promet des rendements très alléchants aux participants, avec des rendements annuels pouvant atteindre 8 à 15 % : c'est évidemment beaucoup mieux que les livrets d'épargne, les contrats d'assurance-vie et même les SCPI, qui plafonnent actuellement à environ 5 % par an. Pour autant, le placement n'est pas sans risque et doit être réservé à ceux qui souhaitent diversifier leur épargne et ne craignent pas les mauvaises nouvelles.

L'argent investi, de fait, est bloqué jusqu'à la fin de la commercialisation du projet immobilier concerné. En cas de difficulté à vendre l'intégralité des lots (un scénario tout à fait envisageable dans le contexte actuel du marché), l'investisseur peut donc attendre longtemps son argent ! Toutefois un blocage de ce type ne s'est encore jamais présenté, et les plates-formes assurent que des solutions alternatives pourraient alors être envisagées (une mise en location avec reversement des loyers, par exemple).

Bon à savoir

Les opérations de crowdfunding immobilier reposent sur des techniques juridiques préexistantes et ne font donc l'objet d'aucun traitement fiscal spécifique. Vous serez taxé à hauteur de votre taux marginal d'impôt sur le revenu, avec au surplus le paiement des inévitables 15,5 % de prélèvements sociaux.

Les points que vous devez vérifier en priorité avant d'investir

Malgré son aspect innovant et presque ludique, le crowdfunding immobilier doit être considéré avec le même sérieux que n'importe quel autre investissement dans le foncier. Examinez attentivement les tenants et les aboutissants du projet qui retient votre préférence : la qualité du bien à construire, sa localisation géographique, le plan de financement du projet (qui doit aussi inclure un prêt bancaire et les ventes sur plan) et bien sûr la situation locale du marché immobilier (tendu, déprimé ?) pourront vous aiguiller sur l'intérêt potentiel de l'investissement.

Dans tous les cas, il est fortement recommandé de n'allouer pour l'instant qu'une faible partie de votre épargne à un tel montage (pas plus de 5 à 10 %), et ce à titre expérimental. Il est, en effet, encore trop tôt pour évaluer la pérennité du crowdfunding comme nouveau mode de financement du marché immobilier.

Il est essentiel de scruter l’investissement lui-même afin de s’assurer qu’il est adapté à sa situation ».

Mowgli Frères, président et fondateur d’immocratie.com.

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