Selon une étude d'OpinionWay de 2024, 17 % des Français envisageaient un achat immobilier dans l’année, dont 35 % parmi les 25-34 ans. En 2025, l’immobilier reste une valeur refuge pour les ménages français. Patrimoine, revenus complémentaires, optimisation fiscale… Avant de se lancer, une question : comment le financer ? Crédit immobilier, dispositifs fiscaux, aides ciblées… Des solutions permettent de bâtir un plan de financement efficace.

Pourquoi réaliser un investissement locatif en 2025 ?
Investir dans l’immobilier locatif en 2025 permet de répondre à la fois à un besoin sociétal et à une stratégie patrimoniale. Avec des loyers soutenus et un environnement fiscal encore incitatif, l’opération peut s’autofinancer tout en préparant l’avenir.
L’investissement locatif continue d’attirer les particuliers en quête de stabilité et de revenus récurrents. Plusieurs facteurs renforcent cette tendance :
- une pression locative croissante dans les zones tendues ;
- des loyers revalorisés (+3,5 % en 2023 via l’IRL) ;
- des taux d’emprunt stabilisés début 2024 (entre 3,7 % et 4 % selon la durée).
Quel prêt choisir pour financer un investissement locatif ?
Pour financer un projet immobilier locatif, plusieurs types de prêts existent. Le choix du financement dépend du profil de l’investisseur, de sa capacité d’endettement et des objectifs patrimoniaux. Chaque formule offre des avantages spécifiques à étudier en amont.
Le crédit immobilier amortissable : il s’agit du mode de financement le plus courant. Le capital est remboursé progressivement, avec les intérêts. L’investisseur peut parfois emprunter sans apport personnel, dès lors que le bien est autofinancé par les loyers.
Le prêt in fine : le capital est remboursé en une fois à l’échéance, seuls les intérêts sont réglés mensuellement. Ce montage optimise la fiscalité foncière (intérêts déductibles) et convient aux investisseurs disposant d’un capital ou d’une épargne parallèle (assurance-vie, placement financier).
Le paiement comptant : un investisseur disposant d’épargne peut acheter sans crédit. Cette solution évite l’endettement, mais il est conseillé de conserver une épargne de précaution.
Quelles aides fiscales avec un prêt pour investissement locatif ?
En complément du crédit immobilier, les dispositifs fiscaux permettent de réduire le montant de l’impôt sur le revenu ou d’amortir le bien acquis. Plusieurs statuts et régimes fiscaux sont disponibles selon la nature du bien, sa localisation et son mode de location.
Le dispositif Denormandie
Applicable aux logements anciens situés dans certaines communes, à condition que les travaux représentent au moins 25 % du coût total. Il permet une réduction d’impôt similaire à Pinel.
Le dispositif Loc’Avantages
Ce dispositif offre une réduction d’impôt jusqu’à 65 % selon le loyer pratiqué et le profil du locataire. Il nécessite la signature d’une convention avec l’Anah et le respect de plafonds.
Le statut LMNP
Le Loueur meublé non professionnel (LMNP) permet de déclarer les revenus au régime réel et d’amortir le bien ainsi que le mobilier. Idéal pour les petites surfaces ou les résidences gérées.
Le déficit foncier
Dans le cas d’une location nue et de travaux importants, les charges peuvent générer un déficit foncier. Celui-ci est déductible des revenus globaux dans la limite de 21 400 € par an.
Quels dispositifs fiscaux cumuler pour un investissement locatif ?
Le cumul de dispositifs fiscaux peut maximiser la rentabilité d’un investissement locatif, à condition de respecter certaines règles. Tous les dispositifs ne sont pas compatibles entre eux, notamment lorsqu’ils visent les mêmes avantages. Voici quelques cas de figure :
- le statut LMNP est cumulable avec un crédit classique ;
- Pinel et Denormandie ne sont pas cumulables pour un même bien ;
- Loc’Avantages exclut toute autre réduction d’impôt sur le même logement.
Comment optimiser son prêt pour un investissement locatif ?
Un prêt immobilier ne se limite pas à un taux d’intérêt. Pour un investissement locatif, il est essentiel d’intégrer la fiscalité, les charges annexes et les projections de loyer dans sa stratégie.
Voici quelques conseils pratiques :
- comparer les offres bancaires : taux, frais, garanties, assurance ;
- simuler les flux mensuels : loyers – charges – mensualités ;
- adapter la durée du prêt à son horizon patrimonial ;
- anticiper la fiscalité : régime réel ou micro, charges déductibles, stratégie de revente.
Faire appel à un courtier, un notaire ou un expert-comptable permet de sécuriser le montage.
Deux exemples de plan de financement locatif réussi
Deux profils d’investissement illustrent l’intérêt d’un montage financier adapté.
• Un studio meublé à 135 000 €, financé par un prêt sur 15 ans à 3,9 %. Le loyer mensuel atteint 620 € et le régime LMNP avec amortissement permet une neutralité quasi totale sur le plan fiscal. L’effort d’épargne reste minime.
• Une maison ancienne avec 50 000 € de travaux intégrés dans un budget global de 180 000 €, financée par un prêt sur 25 ans à 4 %. Le loyer s’élève à 800 €. Grâce au dispositif Denormandie, une réduction d’impôt de 21 000 € s’applique. L’effort d’épargne estimé est d’environ 200 € par mois.
Un projet d’investissement locatif repose autant sur la qualité du bien que sur le montage de financement. En 2024, malgré la fin progressive de la loi Pinel, d'autres solutions restent disponibles : prêt amortissable, dispositifs fiscaux comme Denormandie ou Loc’Avantages, statut LMNP… Un bon plan de financement se construit sur mesure, en fonction de son profil, de ses objectifs et du marché visé.
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