Beaucoup l’attendaient avec impatience. Le guichet de MaPrimeRénov’ a été rouvert ce 30 septembre. Mais les conditions pour obtenir une aide aux travaux d’ampleur se sont durcies. Décryptage du nouveau dispositif.

MaPrimeRénov’ : il n’y aura pas de financement pour tout le monde !
Fraudes à la hausse, afflux de dossiers… Le gouvernement avait décidé de suspendre MaPrimeRénov’ accompagné de juin jusqu’à fin septembre. Le dispositif marque son grand retour, mais dans des conditions bien plus restrictives.
Premier changement : le nombre de candidats éligibles. En cause ? Le budget consacré au dispositif, fixé à 3,6 milliards d’euros, est déjà bien entamé. Et il ne sera pas revu à la hausse. Conséquence ? Seuls 13 000 dossiers pourront être acceptés d’ici fin 2025.
MaPrimeRénov’ victime de son succès
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. « Au 12 septembre, 71 828 rénovations d’ampleur avaient déjà été engagées, contre 37 626 à la même date l’an dernier, soit un quasi-doublement », explique le ministère du Logement.
Un dispositif maintenant réservé aux ménages les plus modestes
Autre modification de MaPrimeRénov’ d’ampleur : priorité est désormais donnée aux ménages très modestes. Pour être éligible à l'aide, votre revenu fiscal de référence ne doit pas excéder 17 173 € pour un célibataire en province. Ou 23 768 € en Île-de-France.
Les ménages modestes suivront dans un deuxième temps. Les ménages intermédiaires et supérieurs devront eux patienter jusqu’au 31 décembre pour déposer leur dossier.
L’abaissement du plafond des aides
Le plafond de travaux finançables devient moins généreux. Jusqu’à la suspension de juin, il était limité à 70 000 euros.
Il passe aujourd’hui à 30 000 euros, si les travaux de rénovation énergétique vous font gagner 2 classes au DPE (diagnostic de performance énergétique). Et à 40 000 euros si vous progressez de 3 classes.
Un recentrage sur les passoires thermiques E, F et G
Bonne nouvelle pour les propriétaires de passoires thermiques. MaPrimeRénov’ nouvelle version se recentre sur les logements classés E, F et G au DPE.
Les biens immobiliers des classes C et D, en revanche, sont exclus du dispositif.
Un reste à charge multiplié par 2 pour les ménages les plus modestes
C’est le revers de la médaille. Le taux de prise en charge pouvait aller jusqu’à 90 % avec le bonus de sortie de passoire thermique. Aujourd’hui, il se limite à 80 %, doublant ainsi le reste à charge des ménages.
Prenons un exemple pour mieux comprendre. Vous réalisez des travaux d’isolation des murs pour un montant de 25 000 euros.
Sous l’ancien dispositif, la prise en charge de 80 % représentait 20 000 euros. Avec un bonus de 10 %, elle passait à 22 500 euros. Soit un reste à charge de 2 500 euros.
Aujourd’hui, en supprimant la bonification de 10 %, le financement se limite à 20 000 euros. Le reste à charge passe donc à 5 000 euros.
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