Les banques se penchent rarement sur les impôts sur les revenus des emprunteurs pour calculer les mensualités d’un prêt. Sera-ce encore le cas en 2018, lorsque les impôts seront directement prélevés à la source ?
A partir du 1er janvier 2018, les impôts seront prélevés à la source, autrement dit directement à partir des salaires. Ce qui concrètement va diminuer tous les mois les revenus de nombreux contribuables », assure le Figaro. Si les modalités d’application de ce dispositif fiscal restent encore floues, elles entraîneront, de fait, un certain nombre de conséquences. « Le prélèvement à la source va réduire la capacité d’emprunt des acquéreurs immobiliers », assure ainsi Ulrich Maure, fondateur du courtier Immoprêt. Il précise que les banques qui intègrent la déduction des impôts sur le revenu pour calculer les mensualités d’un crédit sont très rares, ce qui « risque donc de dégrader l’endettement des emprunteurs », justifie-t-il. En fait, à partir de 2018, lorsque les impôts seront prélevés à la source, les revenus des ménages seront amputés directement sur le salaire, ce qui réduira donc de fait la capacité d’emprunt des ménages.
Le prélèvement à la source va réduire la capacité d’emprunt des acquéreurs immobiliers ».
Ulrich Maure, fondateur du courtier Immoprêt
Remontée du taux d’endettement ?
Mais les courtiers ne s’inquiètent pas trop. Les banques sauront, pensent-ils, trouver la parade pour des clients qu’elles veulent aider. Le taux d’endettement admis aujourd’hui, de 33 %, pourrait ainsi être remonté mécaniquement à 38 ou 40 %. Car si le système actuel est maintenu, les dossiers susceptibles de répondre favorablement aux critères de validation risquent fortement de chuter…
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