Contrairement à ce que l’on peut entendre ou lire parfois, en France, la hausse des prix immobiliers ne ralentit pas. Mieux, elle se consolide ! Et c’est la totalité des grandes villes (de plus de 100 000 habitants) qui voient les prix de leurs logements augmenter…
La hausse du prix immobilier : une tendance qui se confirme !
Loin de reculer, voire de lever le pied, force est de constater que le prix de l’immobilier hexagonal poursuit sa folle ascension. « Huit mois après le début du 1er confinement, le rythme d’augmentation se renforce encore » constate Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Et pour cause, dans l’ancien, le prix au mètre carré en France accuse un gain annuel de 6,3 %. À titre de comparaison, en novembre 2019, les logements n’avaient vu leurs prix augmenter « que » de 4,5 % sur les douze derniers mois. « Pour retrouver une progression aussi rapide, il faut remonter en décembre 2011, juste avant la suppression du PTZ dans l’ancien » relève Michel Mouillart.
« L’accélération de la hausse s’observe autant sur le marché des appartements (+ 5,9 % sur 1 an) que sur celui des maisons (+ 6,9 % sur 1 an) »
Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger
Les prix au m² augmentent dans 100 % des métropoles !
Non contente de se renforcer, la hausse du prix de l’immobilier hexagonal se propage à la totalité des grandes villes. « Les prix augmentent à un rythme au moins égal à 5 % par an dans 70 % des villes de plus de 50 000 habitants (83 % des plus de 100 000 habitants). La hausse dépasse même 10 % dans 30 % de ces villes (25 % de plus de 100 000 habitants) » ajoute Michel Mouillart. Contrairement à ce que certains répètent à l’envi, les prix des logements continuent donc d’augmenter en France.
À quoi attribuer cette hausse persistante ? À la raréfaction de l’offre, tout d’abord. À une transformation de la demande, d’autre part, « le resserrement de l’accès au crédit écartant (…) du marché une partie des ménages modestes (…) et renforçant la concurrence entre des acheteurs qui ne négocient plus les prix proposés » précise Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Qui ajoute que, sur l’ensemble des métropoles, « les augmentations des prix des appartements sont manifestement plus rapides qu’elles ne l’étaient avant le 1er confinement ». Enfin, il est intéressant de relever qu’en périphérie, une fois n’est pas coutume, les prix des appartements augmentent plus rapidement qu’en centre-ville.
Une tendance baissière qui s’inverse dans certaines villes
Il est également à noter qu’en termes de prix immobiliers, certaines villes entament ce qu’il est convenu d’appeler une véritable remontada, alors que les prix étaient orientés à la baisse depuis plusieurs mois à Bordeaux, à Nîmes, à Évreux, à Tourcoing ainsi qu’à Valence. Nous avons également identifié plusieurs villes où les prix augmentent, la demande explose et l’offre, dans le même temps, recule :
Des prix immobiliers de moins en moins négociés
Au global, les marges de négociation continuent de se ratatiner, pour tomber à 3,3 % du prix affiché pour les appartements et à 4,6 % pour ceux des maisons. Rien de bien nouveau sous le soleil, nous direz-vous. Il mérite toutefois d’être relevé que cette interminable dégringolade se vérifie aussi bien dans les régions où le marché immobilier est notoirement tendu (Île-de-France, PACA) que dans des territoires où la tension est plus récente (Auvergne, Champagne-Ardenne).
Des ventes en hausse en Franche-Comté et en Basse-Normandie !
En termes de volume de transactions, le mois d’octobre sera moins performant qu’il aurait dû l’être. « La demande bute sur les fondamentaux : détérioration du marché de l’emploi, resserrement de l’accès au crédit » note Michel Mouillart. Pour autant, « dans ⅓ des régions françaises, l’activité a poursuivi son expansion ». En Basse-Normandie et en Franche-Comté, les ventes accusent ainsi 5 % de hausse sur les trois derniers mois.
Le prix immobilier en France est de 3 930 €/m².
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