Saint-Jean-de-Luz : « les prix immobiliers n’augmentent plus »
Dans les Pyrénées-Atlantiques, Saint-Jean-de-Luz attire une clientèle variée, dépassant largement les frontières du département. Le secteur séduit aussi bien les acheteurs désirant vivre dans la région que les investisseurs. Emmanuel Vignau, co-gérant de l’Agence de la Nivelle, agence Orpi à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, nous dévoile les tendances du marché immobilier.
D’où viennent vos clients qui veulent acheter à Saint-Jean-de-Luz ?
C’est une clientèle mixte. Elle est essentiellement locale pour l’acquisition d’une habitation principale. En revanche, pour l’achat d’une résidence secondaire, les acheteurs viennent de toute la France. Une grande partie d’entre eux habitent dans le grand sud-ouest et sont attirés par notre secteur en raison de sa proximité. Les acquéreurs parisiens sont également présents. Nous avons également quelques clients en provenance de l’étranger, même s’ils sont peu nombreux.
Existe-t-il des zones de développement économique susceptibles d’attirer les acheteurs ?
La présence de certaines entreprises (Quiksilver, Tribord et OLANO) constitue un facteur d’attractivité pour certains acheteurs. Toutefois, nous ne disposons pas d’un grand pôle économique permettant de faire venir beaucoup d’acquéreurs. L’attractivité de notre secteur repose surtout sur le cadre de vie, à taille humaine, ainsi que l’ambiance familiale et l’absence d’insécurité.
Disposer d’un extérieur est-il devenu un critère primordial depuis la crise du Covid ?
Cela a toujours constitué un critère important. L’expérience du confinement n’a fait que renforcer l’attrait pour un espace extérieur.
Le prix immobililier à Saint-Jean-de-Luz est de 5 730 €/m²
Pourriez-vous nous donner quelques indications sur les prix ?
La tendance générale est à une stabilisation des valeurs immobilières. Toutefois, un bien « coup de cœur » (c’est-à-dire un logement en parfait état et bénéficiant d’un bon emplacement) peut se vendre 10 à 15 % au-dessus des prix du marché. Dans certains cas, lorsqu’il s’agit de propriétés exceptionnelles, l’écart peut atteindre 20 %.
Quels sont les quartiers de Saint-Jean-de-Luz recherchés par les investisseurs ?
Cette catégorie d’acheteurs concentre ses recherches dans les secteurs proches du centre-ville, où se trouvent toutes les commodités. La grande majorité investit pour faire ensuite de la location saisonnière. Pour les acquéreurs ciblant une location de plus longue durée, il n’y a pas vraiment de secteur qui se détache, car nous enregistrons une pénurie de biens à louer à l’année.
Selon vous, l’immobilier est-il toujours perçu comme une valeur refuge ?
Oui, l’immobilier est, par définition et de tout temps, une valeur refuge. Cela reste un très bon placement dans le cadre d’un investissement à moyen ou long terme.
« Depuis la fin du confinement, les acquéreurs sont plus exigeants sur la qualité des biens. »
Emmanuel Vignau, co-gérant de l’Agence de la Nivelle ORPI à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure
Comment se porte le marché immobilier sur votre secteur ?
Le marché se porte bien dans la région de Saint-Jean-de-Luz. Nous enregistrons une demande soutenue. Les acheteurs qui avaient un projet avant le confinement sont encore plus motivés. De plus, certains particuliers se sont rendu compte qu’ils étaient mal logés et ont donc changé d’habitation. On note un degré d’exigence des acquéreurs plus élevé qu’auparavant. Ils ont pris conscience que la qualité de l’habitat est d’une importance cruciale au quotidien.
Avez-vous constaté une hausse des transactions immobilières ?
Après le confinement, un rattrapage s’est effectué : nous avons vendu les biens que nous n’avions pas pu céder durant les mois précédents. Pour autant, nous n’avons pas réalisé plus de transactions qu’à l’accoutumée. L’explication tient au contexte bancaire. Les conditions d’octroi des crédits immobiliers sont devenues plus strictes. Aujourd’hui, le taux d’endettement maximum est de 33 % et l’emprunt ne peut excéder 25 ans. Cette situation a une incidence sur la demande de nos clients locaux ainsi que celle des investisseurs.
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