« A Nice et Cagnes-sur-Mer, seuls les biens correctement estimés se vendent vite »
A Nice et ses alentours, la demande est forte malgré l’absence des acquéreurs étrangers. Moïse Vergeot, directeur des agences ORPI Agence de la Plage et ORPI Agence GTI, se dit optimiste pour le marché immobilier de ce secteur, à condition que les taux bancaires demeurent bas.
Le marché immobilier de Nice et Cagnes-sur-Mer a-t-il résisté à la crise sanitaire ?
Il a très bien résisté dans la mesure où les transactions ont été nombreuses. En revanche, nous nous retrouvons dans une situation de baisse des stocks de biens en vente et nous travaillons à flux tendu. Lorsqu’un mandat rentre et qu’il est correctement positionné en termes de prix et qu’il n’a pas d’anomalie particulière, il se vend rapidement.
La demande immobilière est donc soutenue ?
Oui et c’est lié au fait que les banques continuent de proposer des taux très attractifs. Les vendeurs sont en position de force, mais ils ont du coup tendance à gonfler leurs prix de vente et ces biens surévalués ne se vendent pas car les acquéreurs ne sont pas dupes.
Comment vous expliquez que les biens surestimés ne se vendent pas ?
Parce que les acquéreurs sont désormais parfaitement informés des tendances de l’immobilier et des prix justes. Ils ont accès à une multitude d’informations, des outils d’estimation en ligne, à la base de données du gouvernement, DVF, qui recense les ventes immobilières, etc. Les acquéreurs sont très informés et ils sont parfois même plus informés que nous lorsqu’ils ont réalisé beaucoup de visites et qu’ils ont fait le plein d’informations.
Le prix immobilier à Cagnes-sur-Mer est de 4 350 €/m², environ.
Est-ce que le profil des acquéreurs a changé ?
Depuis le premier confinement, la demande est plus franco-française, nous ne recevons que peu d’étrangers. A l’achat, comme à la location, nous recevons des personnes qui travaillent notamment pour des entreprises parisiennes ou autre grande métropole, qui sont en télétravail et qui font le choix de s’installer dans la région.
Y a-t-il une recrudescence des demandes de maisons individuelles ?
Oui nous l’avons constaté et notamment dans la Vallée du Paillon où nous avons des biens moins chers qu’à Nice et de la part d’acquéreurs ou de locataires qui souhaitent privilégier l’espace, l’accès à l’extérieur. Dans ce secteur, les maisons qui coûtent entre 400 000 et 600 000 € sont très demandées.
Quels sont les secteurs les plus prisés ?
La Vallée du Paillon est demandée parce qu’elle est encore accessible, proche des routes fréquentées, proche du littoral et de Nice.
Est-ce que vous êtes optimiste pour l’évolution du marché immobilier de Nice et Cagnes-sur-Mer ?
Nous sommes optimistes, en espérant que les taux d’intérêt restent bas. Mais la demande est forte pour les prêts immobiliers et il y a peu de risque que les acteurs concernés laissent les taux augmenter alors que tout le pays doit redémarrer.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)