« La crise sanitaire a profondément bousculé le marché immobilier narbonnais »

Sofia Ghili
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Narbonne et sa périphérie sont réputées pour leur douceur de vivre. Côté prix, les tendances sont-elles, elles aussi, au beau fixe ? Sandrine Mareschal, responsable commerciale de LD Immobilier, nous explique comment le marché immobilier narbonnais a vécu l’après-Covid.

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Les communes aux alentours de Narbonne attirent les familles qui souhaitent y établir leur résidence principale. © Paul Atkinson – Shutterstock

Sur quelles villes intervient LD immobilier ?

Nous avons essentiellement des mandats au niveau du bord de mer. L’implantation de nos agences met à profit notre expertise locale pour répondre aux demandes de nos clients. Gruissan, Saint-Pierre-la-Mer et Narbonne-Plage sont des secteurs très prisés par les acquéreurs.

Comment expliquer l'attractivité de votre région ?

Nos clients, qui cherchent une réelle qualité de vie proche de la nature, seront comblés dans notre région. La plage n’est pas le seul point d’eau de Narbonne. La ville est traversée par le Canal de la Robine où vous pouvez contempler de majestueuses péniches. Les férus de gastronomie apprécient les halles de Narbonne et l’activité viticole environnante. Le tout est porté par le charme de la ville apporté par le passé romain.

Le prix immobilier à Narbonne Plage est de 3 066 €/m2.

L’immobilier ancien est-un moteur de l'activité ?

Le parc immobilier de l’ancien s’améliore et contribue à la dynamique de l’investissement locatif. Les diagnostics immobiliers sont devenus des éléments importants pour l’acquisition d’une résidence principale. Ils sont de plus en plus considérés par les acheteurs et contraignent, de ce fait, les vendeurs à présenter un bien avec un minimum de rafraichissement. Nous leur recommandons fortement de remettre aux normes leur logement avant de le mettre en vente.

Les prix ont-ils augmenté après le déconfinement ?

Narbonne et sa côte se caractérisent par un marché immobilier assez variable. Les prix au mètre carré varient d’une ville à l’autre. La crise de la Covid-19 et les élections présidentielles ont créé une certaine instabilité. Il faudrait attendre au minimum l’automne prochain pour assister à une stabilisation des prix.

Comment vous êtes-vous adaptés face à la crise sanitaire ?

Les différents confinements ont induit une nouvelle façon de travailler pour les agences. Nous avons dû nous adapter à ces contraintes pour continuer de rentrer des mandats et organiser les visites. Nous avons dû, notamment, utiliser de nouveaux modes de communication avec nos clients. De nombreuses visites et échanges ont eu lieu en visioconférences.

Quelles ont été les contraintes de cette période exceptionnelle ?

L’arrivée de la Covid-19 a fortement ralenti nos services au niveau administratif. Lors du premier confinement, nous avons été contraints de télétravailler. D’un autre côté, nous avons enregistré une recrudescence de mandataires immobiliers dès le premier déconfinement. Les agences rencontrent une pénurie de biens à vendre, car la demande est nettement supérieure à l’offre.

La hausse des prix a-t-elle exclu une partie de vos clients ?

Malheureusement avec la croissance des prix, une catégorie d’acheteur n’est plus éligible au prêt immobilier. La perte de revenus ou d’emploi a éconduit certains acquéreurs. Les taux de crédit restent bas actuellement, mais le resserrement des conditions d’emprunt écarte petit à petit les primo-accédants dans la course à l’acquisition. Nous aurions pu faire mieux si nous avions eu davantage de mandats pour répondre à une demande toujours croissante. Pour autant, le bilan reste positif. Beaucoup de réalisations récentes ont vu le jour à Narbonne, dont un ARÉNA, une nouvelle scène culturelle et un musée Régional de la Narbonne Antique. Toutes ces infrastructures contribuent à attirer de nouveaux habitants.  

Comme le marché narbonnais pourrait-il évoluer ?

Nous pouvons imaginer une stagnation des prix. Les salaires n’augmentent pas au même rythme que les prix de l’immobilier de ces deux dernières années. De plus, il est possible que les conditions d’accès aux prêts immobiliers se durcissent davantage. Par manque de choix, certains acquéreurs devront acheter un bien « par défaut ». Il se peut même que celui-ci ne réponde pas totalement à leurs attentes. D’autres mettront leur projet d’achat entre parenthèses à cause de la période électorale et des évènements tragiques en Ukraine.

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Sandrine Maréchal
Sandrine Mareschal
LD immobilier, 2 rue Jasmin, Bd des Embruns, 11560 Saint-Pierre-la-Mer
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