« A Cagnes-sur-Mer, les biens avec vue mer sont les plus convoités »
Face à une demande en constante augmentation, à Cagnes-sur-Mer, l’offre de biens s’amenuise. Jean-Michel Levy-Delain, directeur de Delain Immobilier, nous dresse le portrait d’un marché attractif séduisant de nombreux profils.
Quels sont les secteurs les plus prisés à Cagnes-sur-Mer et aux alentours ?
Tous les biens situés proches ou avec vue sur la mer sont les plus prisés. Si les gens viennent s’installer sur la Côte d’Azur, c’est bien pour profiter de la Méditerranée ! Pour les villas, le secteur le plus renommé reste Saint-Paul-de-Vence. Pour les appartements, la demande porte sur la Promenade des Anglais à Nice ainsi que sur la promenade de la plage du bord de mer de Cagnes. Il y a également des secteurs plus résidentiels ayant le vent en poupe comme la colline des Collettes qui abrite le musée Renoir. Il s’agit d’une colline de Cagnes proche du centre-ville, offrant des panoramas exceptionnels et dégagés sur la mer, le vieux Cagnes-sur-Mer et le château Grimaldi. Hormis le bord de mer, il y a aussi le quartier des Vespins tout proche des commerces et celui de l’hippodrome qui rencontrent un vif succès.
Pouvez-vous nous donner des exemples de prix des biens les plus recherchés ?
Un T3, sans défaut majeur, bien exposé, avec parking et cave et situé dans un bon secteur de Cagnes-sur-Mer, se trouve pour 350 000 à 400 000 €. Pour un bien luxueux dans une résidence de standing, les prix peuvent monter jusqu’à 450 000 €, voire 500 000 €.
Le prix au mètre carré à Cagnes-sur-Mer est de 4 512 €.
Quel conseil donneriez-vous à une personne ayant le projet d’acheter à Cagnes-sur-Mer ?
De se montrer patient et réactif ! Il ne faut pas se précipiter sur les biens, même s’ils se font rares et qu’ils partent vite. Il ne faut pas acheter n’importe quoi, mais en revanche, dès que l’on trouve chaussure à son pied, il ne faut pas hésiter. Les produits disponibles aujourd’hui ne le seront plus le lendemain. Ils partent très vite tellement la demande est forte !
La crise sanitaire a-t-elle eu des conséquences sur le marché immobilier de Cagnes-sur-Mer ?
Non, pas vraiment. Il est vrai que nous avons connu un démarrage en trombe après la crise sanitaire, mais c’est parce que tout avait été mis à l’arrêt. Les gens voulaient acheter, mais en ont été empêchés, créant ainsi l’effet d’une bousculade et donnant l’impression d’une ruée. En vérité, nous avons surtout rattrapé le retard accumulé après la paralysie de l’activité. Nous avons également l’impression que le marché augmente un peu. Cela peut sembler paradoxal face à une situation de crise économique où la dette augmente et un conflit ukrainien à nos portes. Mais le marché va tôt ou tard finir par se tasser, c’est certain.
Quel est le profil type des acquéreurs ?
Ils sont très variés. Nous rencontrons des gens ayant vendu et souhaitant racheter un logement plus petit parce qu’ils sont un peu plus âgés et qu’ils ne peuvent plus entretenir une grande maison. Il y a aussi les familles qui s’agrandissent et ont besoin d’un peu plus de place, d’une pièce en plus pour accueillir un nouvel arrivant. Puis, il y a tout simplement les jeunes retraités aspirant à passer une retraite paisible sous le soleil de la Côte d’Azur. Nous avons, par ailleurs, quelques investisseurs qui viennent encore, mais la majorité de notre clientèle reste française, il y a très peu d’étrangers en ce moment. Ce qui rassemble tous ces profils en revanche, c’est le fait qu’ils procèdent tous à un paiement comptant. Actuellement, on a très peu de demandes de crédit dans notre clientèle.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)