« À Auriol, le marché est en train de redevenir ce qu'il était avant la crise sanitaire »
Après une année 2021 exceptionnelle en termes de transactions, 2022 est marquée par un rééquilibrage global. Les taux d’emprunt, les prix immobiliers et la demande reviennent peu à peu à la normale d’après Clément Almanza, directeur d’Auriol Immobilier.
Comment se porte le marché auriolais ?
Les prix ont bien augmenté à Auriol depuis un an mais ils sont actuellement en phase de stagnation. Nous connaissons une importante pénurie de biens à vendre tandis que de nombreux acheteurs se présentent pour concrétiser un projet immobilier. Globalement, le marché auriolais est à la fois dynamique et relativement tendu. Nous constatons également que les banques se montrent très prudentes, voire pointilleuses, et prêtent beaucoup moins facilement qu’auparavant.
Quelles ont été les conséquences de la crise sanitaire ?
Étonnamment, nous n’avons constaté que des conséquences positives de la crise sanitaire sur l’activité immobilière. Les prix de vente ont augmenté, c’est le propre du principe de l’offre et de la demande. C’est aujourd’hui, post-crise sanitaire, que nous connaissons des conséquences plus néfastes : les ventes stagnent et le nombre d’acheteurs diminue.
Quels conseils donner à un futur acquéreur ?
De surtout ne pas se mettre la pression et de ne pas acheter dans la précipitation. Il faut également veiller à vérifier sa solvabilité auprès des banques et à se montrer particulièrement vigilant sur les taux.
Comment qualifier l’année 2021 ?
L’année passée, nous avons connu un pic de ventes incroyable. Cela a engendré une forte activité. Nous n’avions pas beaucoup de vendeurs, mais de très nombreux acheteurs. Les biens se vendaient et se louaient très rapidement, tout était particulièrement fluide. Le marché était dynamique et les délais de vente étaient similaires à ce qu'ils sont aujourd’hui.
Quels sont-ils ?
Aujourd’hui, les délais de transaction varient entre 1 à 3 mois, en moyenne.
En moyenne, le prix immobilier à Auriol est de 3 764 €/m2.
Quel bilan dressez-vous des six derniers mois ?
Depuis janvier 2022, le marché revient peu à peu à sa situation pré-Covid. Ce n’est absolument pas quelque chose de négatif, mais cet état de fait induit forcément moins de ventes. Les gens n’achètent plus dans la précipitation et prennent bien plus le temps de réfléchir calmement avant d’acheter.
Quel est le bien qui se vend le mieux ?
Sans aucun doute la villa individuelle d’une superficie moyenne de 120 à 150 m2, avec 3 ou 4 chambres et un terrain de 1 000 m2 avec piscine et garage. L’acheteur est trouvé au bout de 2 à 3 semaines en général et il faut attendre environ 3 mois pour que la vente soit effective.
Un mot sur les loyers des biens les plus demandés ?
Pour une villa, il faut compter 1 500 € par mois minimum. Pour les appartements, un T2 se loue environ 600 € par mois contre 750 € pour un T3.
Quel est le profil des acquéreurs qui s’adressent à vous ?
Les particuliers qui sont à la recherche d’une maison ou d’une villa de 3 chambres avec extérieur sont des salariés ou des indépendants qui nous contactent avec un budget moyen de 500 000 €.
Quelles perspectives pour le marché auriolais ?
Nous pensons que le marché restera dans cette situation de tension par rapport aux conditions bancaires. Il y a eu trop de crédits et les banques vont drastiquement freiner les possibilités d’en contracter. Cela aura pour conséquence de rééquilibrer l’offre et la demande à terme. C’est donc le moment idéal pour vendre ou pour acheter.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)