Pourquoi on devient proprios plus tard que nos parents ?

Juliette Cadot
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« Moi à ton âge, j'avais déjà la maison », « Vous comptez acheter bientôt ? », ces phrases vous sont peut-être familières. Mais devenons-nous réellement propriétaires plus tard que nos parents, et si oui, pourquoi ?

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Les études qui durent plus longtemps, le changement de mentalité, le coût de la vie... De nombreuses données font qu'on achète plus tard. ©Getty Images
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Une arrivée retardée dans la vie active

Pour maximiser les chances de trouver un emploi stable en sortie d'études, les jeunes ont tendance à les poursuivre plus longtemps. Conséquence : cela retarde leur arrivée sur le marché du travail. Pour autant, même avec un diplôme, l'emploi n'est pas assuré.

Le taux de chômage chez les jeunes (15-24 ans) a d'ailleurs augmenté de 1,5 % cette dernière année. Il s'élève aujourd'hui à 17,2 %, d'après l'INSEE.

Sans travail, rares sont ceux qui peuvent acheter leur résidence principale...

Le nombre de jeunes vivant toujours chez leurs parents est en constante augmentation depuis les nombreuses crises ayant mené à l'inflation, et on estime à environ 5 millions le nombre de jeunes dits de la « génération Tanguy ». 

En Île de France, cette situation concerne même 44 % des 18-29 ans.

L’âge moyen des primo-accédants en France en 2024 est de 33 ans.

Autre temps, autres mœurs ! Un changement de mentalité qui retarde l’achat

D'une génération à l'autre, les mentalités évoluent, et cela peut avoir un impact dans de nombreux domaines, notamment dans l’immobilier. 

Flexibilité de l’emploi, envie de voyages, ou tout simplement autre sens des priorités... Il semblerait que les millennials et la génération Z privilégient la qualité de vie et les expériences, quitte à passer régulièrement d'un emploi à un autre ou d'une ville à une autre.

Une mobilité et une flexibilité qui jouent sur l'achat d'un premier logement : pourquoi s'établir de manière pérenne si l'on veut continuer à bouger ? 

Les logements partagés et colocations ont aussi le vent en poupe chez les jeunes de ces générations, ce qui retarde l'acte d'achat, là encore.

L’évolution du coût de la vie et l’inflation : un frein à l’accès à la propriété

Pour acheter un bien, il est souvent nécessaire d’avoir une certaine somme de côté. Et pour cela, il faut pouvoir réaliser des économies.

Le problème, c’est que le coût de la vie ne cesse d’augmenter dans de nombreux domaines depuis quelques années, notamment pour toutes les dépenses courantes. 

Le taux d’inflation en France a augmenté de 4,9% en 2023. Gaz, électricité, biens de consommation…, tous les secteurs sont touchés.

Le prix de la scolarité est aussi en augmentation (notamment dans les écoles privées, indispensables pour obtenir un certain nombre de diplômes) et une partie de la somme autrefois épargnée pour un futur achat finance aujourd'hui la vie étudiante.

Une augmentation du prix des logements

Si le coût de la vie a augmenté, le prix des logements n’a pas été épargné par cette vague de hausses. Il a même triplé en 25 ans ! 

Dans le même élan, le taux des crédits immobilier a suivi, allant jusqu’à dépasser les 4 % de moyenne en 2023. Un niveau important, qui semble toutefois entamer une baisse en cet été 2024. Cela changera peut être la donne sur l’accès à la propriété. 

Dans tous les cas, n’hésitez pas à vous renseigner sur les aides de l'État pour faciliter l'accès à la propriété, car elles peuvent faire la différence et vous aider à acquérir votre premier bien. C’est le cas notamment du prêt à taux zéro (PTZ), qui vous permet de souscrire un crédit sans intérêt pour financer l’achat de tout ou partie d’un logement. 

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