Squat de location type Airbnb : ce qu'il faut savoir et comment s'en protéger

Laetitia Navarra
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C’est le cauchemar des bailleurs en meublé touristique. À l’issue de la période de location sur une plateforme de mise en relation, le locataire refuse de partir. Alors, comment détecter un potentiel squatteur ? Quelles précautions prendre pour éviter l’occupation illégale du logement ? Réponses !

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Comment se protéger contre les squatteurs Airbnb ?
Comment éviter le squat de location touristique ? © Getty Images
Sommaire

Un squat de location type Airbnb, comment ça se passe ?

Le squatteur de location saisonnière se fait d’abord passer pour un touriste lambda. Puis à l’issue de son séjour, il refuse de quitter le logement. Il peut même changer la serrure, transférer les compteurs d’énergie à son nom, installer ses affaires

En bref, il se comporte comme un locataire de longue durée d’une résidence principale, alors qu’il est sans droits ni titres.

Il se distingue du squatteur « classique » car il n’entre pas illégalement chez vous, par intrusion. C’est vous qui lui avez volontairement remis les clés du meublé de tourisme.

Problème : comme il est entré dans votre domicile avec votre accord, la loi Anti-squat de 2023 ne s’applique pas. Vous ne pouvez donc pas engager la nouvelle procédure accélérée d’expulsion : vous devez obligatoirement passer par un juge.

Une démarche longue et coûteuse. Et pendant ce temps, vous ne pouvez plus louer votre bien et perdez donc une importante source de revenus.

Ne vous faites pas justice vous-même !

Vous envisagez de rentrer chez vous pour expulser les squatteurs manu militari ? Mauvaise idée ! Vous vous exposez à une amende de 30 000 euros et à une peine de prison de 3 ans.

Comment repérer un potentiel squatteur ?

Quelques signaux doivent vous alerter sur le profil du futur locataire :

  • un profil créé récemment, qui donne peu d’informations ;
  • l’utilisation d’un pseudonyme ;
  • l’utilisation d’un autre compte pour effectuer une demande de réservation au nom d’une tierce personne ;
  • une photo de profil floue ou très pixélisée ;
  • une communication difficile ou confuse sur le séjour envisagé, surtout s’il est de longue durée ;
  • des questions sur la présence de voisins

Conseil de bon sens : faites confiance à votre instinct. Si un profil vous semble suspect, mieux vaut refuser la réservation !

Comment éviter le squat de location saisonnière ?

Bien gérer la réservation

Premier réflexe à adopter : désactiver la réservation automatique sur la plateforme, qui ne vous permet pas de vérifier le profil du locataire au préalable.

Refusez également de louer votre logement hors de la plateforme pour « économiser les frais de service ». Vous vous priveriez des différents processus de contrôle mis en place par certaines plateformes pour détecter les profils suspects.

Vérifiez l’identité du futur locataire

Demandez une pièce d’identité officielle au futur locataire et vérifiez qu’elle correspond bien au profil de réservation. Si vous avez un doute, contactez le service client de la plateforme pour demander conseil.

Rédigez un contrat de location saisonnière

Autre levier à actionner pour sécuriser la location : rédiger un contrat en bonne et due forme, qui peut dissuader les candidats au squat.

Vous disposerez d’un écrit prouvant qu’ils ne sont plus dans les clous s’ils dépassent la durée prévue au contrat de location.

Attention, en location saisonnière, le séjour ne doit pas excéder 90 jours avec le même client !

Demandez une caution

Les squatteurs cherchent à entrer dans le logement en déboursant le moins d’argent possible. Demander une caution peut donc vous apporter une protection efficace contre son occupation illégale.

Utilisez des systèmes de dissuasion

Installez une caméra dans un endroit stratégique, par exemple près de la porte d’entrée. Optez également pour des serrures connectées à codes temporaires, qui expirent automatiquement après la période de location.

Que faire si votre logement est squatté ?

On l’a dit, vous ne pouvez pas engager la démarche d’expulsion simplifiée auprès d’un commissaire de justice. Vous devez donc prendre un avocat qui saisira le juge, pour demander l’expulsion.

Consultez votre contrat d’assurance habitation : il contient souvent une clause de protection juridique, qui vous permet d’obtenir gratuitement des conseils auprès de juristes et prend en charge une partie des frais de procédure.

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