70 000 : c’est le nombre de DPE frauduleux émis chaque année. Pour fiabiliser le DPE, le gouvernement a mis en place un QR Code. À quoi sert-il ? Comment fonctionne-t-il ? Nos réponses pour vous aider à y voir plus clair !

Le QR Code : une arme anti-fraude
Depuis le 1er septembre, tous les DPE doivent comporter un QR Code. L’objectif est clair : « lutter contre la fraude, garantir l’authenticité des diagnostics et renforcer la confiance des propriétaires comme des locataires », explique Valérie Létard, sur LinkedIn.
Concrètement, il suffit de scanner avec son smartphone le QR Code situé en haut à droite de la première page pour être redirigé vers le site de l’ADEME. On y retrouve la fiche officielle reprenant toutes les informations du DPE.
À l’inverse, si le QR Code ne renvoie pas vers l’ADEME, le document est faux.
Jusqu’ici, il fallait saisir les 13 chiffres du DPE sur le site de l’ADEME pour vérifier sa validité. Une démarche fastidieuse et peu connue, désormais remplacée par un simple scan.
La fraude massive au DPE
Vous devez absolument réaliser un DPE avant la vente ou la location de votre bien, et son résultat n’est pas anodin : un logement classé G, par exemple, ne peut plus être loué.
Le DPE conditionne aussi la valeur verte du logement. Un appartement classé B se vend plus cher qu’un logement noté F.
Ces enjeux ont ouvert la place aux dérives : certains diagnostiqueurs peu scrupuleux n’hésitent pas à améliorer artificiellement le résultat.
Ce phénomène est loin d’être marginal. Selon une étude du cabinet KRNO, une start-up spécialisée dans la fiabilisation du DPE, 1,3 million de logements, dont une majorité de passoires thermiques, seraient concernés par ce type de fraude.
Résultat ? Une crise de confiance majeure envers le DPE. Avec l’entrée en vigueur du QR Code, le gouvernement espère rassurer les acheteurs et les locataires.
Chacun pourra vérifier en un clic la fiabilité du document et la réelle performance énergétique du bien.
Un deuxième QR Code dans les tuyaux
L’arsenal ne s’arrête pas là, car un autre pas vers la transparence sera bientôt franchi. À l’automne, un deuxième QR Code devrait voir le jour.
Il permettra de vérifier la qualification des 10 000 diagnostiqueurs en activité. L’un d’eux n’y figure pas ? C’est qu’il a été radié.
Voilà donc une garantie supplémentaire pour les propriétaires et les locataires, souvent démunis face aux risques de fraude.
Vers un changement de calcul du DPE
On finit sur une bonne nouvelle. Au 1er janvier 2026, le calcul du DPE évoluera : il abaissera le coefficient d’électricité de 2,3 à 1,9 %.
Ce coefficient, qui sert à mesurer la consommation d’énergie du logement, pénalise actuellement l’électricité, alors même qu’elle rejette moins de CO₂.
Conséquence ? 850 000 biens immobiliers ne seront plus considérés comme des passoires thermiques, sans même réaliser de travaux !
Pour les autres logements, le nouveau mode de calcul pourrait leur faire gagner une demi-classe.
Avec ces évolutions, le DPE devrait gagner en fiabilité et redevenir un outil de confiance, aussi bien pour les propriétaires que pour les locataires.
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