Pour gagner en confort thermique et réduire vos factures, vous envisagez de vous lancer dans un chantier de rénovation énergétique. Attention toutefois, car certaines erreurs fréquentes peuvent nuire à la qualité des travaux. Choix des matériaux, traitement des ponts thermiques ou accompagnement professionnel : on fait le point sur les faux pas à éviter.
Ne pas faire d’audit énergétique
Généralement, votre premier réflexe est de faire réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). Il est même obligatoire, si vous envisagez de louer ou vendre votre bien immobilier.
Problème : le DPE se contente d’évaluer la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre de votre logement. Il ne propose pas de scénarios chiffrés des travaux nécessaires à une rénovation globale.
À l’inverse, l’audit énergétique va plus loin et vous propose des améliorations à effectuer pour optimiser la performance énergétique. Il intègre la structure du bâti, mais aussi la qualité de l’isolation et des équipements du logement dans ses préconisations de travaux.
Mieux vaut donc privilégier l’audit énergétique pour savoir où cibler les efforts de rénovation !
Négliger les ponts thermiques
Les ponts thermiques se situent aux jonctions des planchers, des murs, des toitures ou des menuiseries. Ils laissent le froid extérieur pénétrer à l’intérieur du logement, s’ils ne sont pas traités.
Même avec une bonne isolation, les points de jonction donnent une sensation de murs froids. En outre, ils condensent de la vapeur d’eau, qui forme alors des moisissures.
Il faut donc entreprendre des travaux qui assurent la continuité de l’isolation, comme l’isolation des murs par l’intérieur, celle des planchers bas ou encore des fenêtres.
Se tromper de matériaux isolants
Les erreurs sur le choix de l’isolant représentent elles aussi une source d’échec fréquente d'une rénovation. Le matériau est choisi, par exemple, pour son faible coût plutôt que pour sa compatibilité avec le bâti. Certaines fibres ne supportent pas l’humidité résiduelle, d’autres nécessitent une épaisseur minimale impossible à intégrer dans les contraintes du logement. Résultat : des travaux d’isolation inefficaces qui, en plus, ne seront pas durables.
La solution ? Faire appel à un professionnel pour sélectionner les bons matériaux en fonction de la zone à traiter, comme la laine de verre pour l’isolation des combles et le polystyrène extrudé pour les murs extérieurs.
Rénover l’isolation, sans revoir la ventilation
Autre erreur fréquente : vous améliorez l’étanchéité de votre maison, mais vous négligez de prévoir une ventilation adaptée. À la clé, de la condensation, des moisissures et des problèmes d’humidité, qui se traduisent également par la dégradation de la qualité de l’air intérieur.
Pour éviter ces désordres, vous devez équiper votre logement avec un système de ventilation adéquat. La VMC simple flux suffit généralement, si le bâti est récent. Dans le cas contraire, optez pour un modèle double flux, qui assurera l’évacuation de l’air, tout en limitant les pertes de chaleur.
Ne pas faire appel à un professionnel compétent
Des découpes approximatives, des jonctions imparfaites ou un pare-vapeur mal posé : autant de mauvais gestes, qui nuisent à l’efficacité d’une rénovation énergétique.
Il existe de nombreux professionnels compétents, mais vous réduirez le risque d’erreurs, si vous confiez vos travaux à des entreprises disposant de la qualification RGE (reconnu garant de l’environnement).
Ne pas demander d’aides à la rénovation énergétique
La rénovation thermique coûte cher. Les aides d’État peuvent vous permettre d’entreprendre les travaux les plus performants, tout en allégeant votre facture.
Comment y voir clair parmi les différents dispositifs, entre MaPrimeRénov’, les CEE ou la TVA à taux réduit ? Faites appel à un conseiller en rénovation énergétique ! Il vous aidera à identifier les aides auxquelles vous êtes éligible et vous accompagnera dans les démarches à effectuer pour les recevoir.
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