En avril, les taux des crédits immobiliers sont restés stables ou ont baissé légèrement dans l'ensemble de l'Hexagone. De son côté, l’activité repart à la hausse, malgré la baisse des aides à l’accession.
Crédits immobiliers : des taux stables en avril et une activité en hausse
Selon le courtier Cafpi, en ce mois d’avril, les taux évoluent peu par rapport au mois dernier. Si en mars, les taux s’affichaient à 0,87 % sur 10 ans, 1,12 % sur 15 ans, 1,38 % sur 20 ans et 1,63 % sur 25 ans, en avril ils sont en légère baisse et peuvent atteindre 0,77 % sur 10 ans, 1,05 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,30 % sur 25 ans. Par ailleurs, depuis le début de l’année, la production des crédits immobiliers semble repartir à la hausse. « Alors qu’en janvier, notre production était inférieure de 30 % à celle de janvier 2017, nous sommes aujourd’hui à - 10 % par rapport à il y a 1 an. Nous envisageons de faire mieux que 2017 à partir du mois de mai », précise Laurent Desmas, Président du Directoire du courtier. « Moribonde en début d’année après les annonces du gouvernement, la reprise est doucement de retour », ajoute-t-il.
Quelles sont les régions les plus et les moins attractives ?
En avril, c’est en Corse, dans les DOM-TOM et en Provence-Alpes-Côte d’Azur que les emprunteurs peuvent obtenir les meilleures conditions d’emprunt sur 10 ans (0,77 %). Sur 15 ans, ce sont les emprunteurs de Bourgogne-Franche-Comté, du Grand-Est, des Hauts-de-France, de l’Île-de-France et de Normandie qui sont les plus privilégiés (1,05 %). Ces 3 dernières régions proposent également les taux les plus bas sur 20 ans (1,25 %), accompagnées de l’Occitanie, qui est seule en tête sur 25 ans (1,3 %). Les taux les plus élevés se retrouvent, quant à eux, dans le Grand-Est, la Normandie et l’Occitanie sur 10 ans (0,95 % en moyenne). Ces régions proposent pourtant des taux très attractifs sur les durées intermédiaires. Sur 15 ans, ce sont l’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Occitanie qui sont les régions au taux le moins attractif avec 1,2 %. Sur les durées longues (20 et 25 ans), la Corse retrouve la queue du peloton avec 1,92 % et 2,24 %.
Des durées d'emprunt qui s'allongent
Si les différentes annonces du gouvernement lors de la Loi de Finances 2018, avec la baisse et le recadrage des aides (APL Accession, PTZ…), ont malmené le marché, l’appétence des particuliers pour l'immobilier est, elle, restée très forte. Cependant, pour devenir propriétaires, les primo-accédants ont été contraints de plus emprunter et sur des durées plus longues en mars qu’en février (201 256 € sur 240 mois contre 200 757 € sur 236 mois). Si, comme l’envisage le gouvernement, les aides disparaissaient définitivement, l’ensemble des établissements bancaires devront adapter leurs offres en proposant des durées plus longues, afin de répondre à la demande et de remplir leurs objectifs de production. C’est dans ce sens, qu’une banque propose des prêts immobiliers sur 35 ans. « Malgré le coût élevé d’un tel prêt, il permet d’emprunter aujourd’hui 50 000 € de plus que sur 25 ans » indique Philippe Taboret.
L’ensemble des indicateurs laissent présager qu’ils (les taux) finiront par repartir à la hausse. ll faudra donc trouver de nouvelles solutions pour répondre à la demande »
Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)