Si vous êtes nés entre 1981 et 1996, alors vous faites partie de la génération Y, mais ça, vous le saviez probablement déjà. En revanche, ce que vous ne savez peut-être pas, c’est la superficie qu’il vous est possible de louer en fonction de l'endroit où vous vous trouvez, le type de logement qui séduit le plus les « digital natives » ou encore la proportion de Milléniaux qui accepteraient de louer un logement qu’ils n’auraient visité qu’en visio.
À Paris, un couple de Milléniaux devra se contenter d’une trentaine de m²
Que ce soit sur le marché de la transaction comme sur celui de la location, on constate de fortes disparités - de prix mais aussi de loyers - entre les villes. Concrètement, à loyer équivalent, la surface d’une location pourra passer du simple au quadruple ! Prenons l’exemple d’un couple de Milléniaux qui gagneraient - en additionnant leurs deux salaires - autour de 3 000 € par mois. En application de la règle qui veut que le loyer maximum - hors charges locatives - ne dépasse pas le tiers des revenus des locataires, notre jeune couple pourrait consacrer jusqu’à 1 000 € mensuels à se loger. Selon les chiffres du Baromètre des loyers-SeLoger, cette somme leur permettrait de louer un appartement (une location vide, Ndlr) de 33 m² à Paris, de 58 m² à Nice, de 64 m² à Lyon, de 72 m² à Nantes, de 84 m² à Toulon et de 120 m² à Saint-Étienne.
Quelle surface peut-on louer pour 1 000 € de loyer ?
Ville | Loyer (*)/m² | Surface |
---|---|---|
Paris | 29,7 € | 33 m² |
Le Havre | 11,7 € | 85 m² |
Rennes | 14,4 € | 69 m² |
Nantes | 13,7 € | 72 m² |
Bordeaux | 15,6 € | 64 m² |
Toulouse | 13,1 € | 76 m² |
Montpellier | 14,8 € | 67 m² |
Saint-Étienne | 8,3 € | 120 m² |
Toulon | 11,9 € | 84 m² |
Marseille | 13,6 € | 73 m² |
Nice | 17 € | 58 m² |
Grenoble | 13 € | 76 m² |
Lyon | 15,6 € | 64 m² |
Strasbourg | 14 € | 71 m² |
Reims | 11,7 € | 85 m² |
Lille | 14,7 € | 68 m² |
(*) : hors charges locatives pour une location vide
Source : Baromètre des loyers-SeLoger
Les deux pièces sont prisés par les Milléniaux
Le durcissement, dont font l’objet les conditions d’octroi des prêts bancaires, complique considérablement l’accession à la propriété des primo-accédants et des ménages modestes. Pour de nombreux Milléniaux, devenir un jour propriétaires de leur logement tient, dès lors, de l’utopie. Dans l’incapacité d’acheter, la génération Y se rabat donc plus souvent qu’à son tour sur la location. Prisés par les Milléniaux. les T2 affichent un loyer qui avoisine les 655 € (charges comprises) par mois pour une surface moyenne de 42 m². Enfin, il ressort de l’analyse de nos chiffres qu’¼ des deux pièces sont loués meublés, confirmant ainsi la forte représentation de ce type de biens (dont beaucoup étaient précédemment des locations saisonnières) sur le marché locatif.
La génération Y anticipe une hausse des loyers
Alors que la ministre déléguée au logement, Emmanuelle Wargon, a récemment rappelé que les visites des logements resteraient interdites pendant toute la durée du confinement et que la visio-visite serait de mise jusqu’à nouvel ordre, il est permis de penser que l’impact de cette interdiction sur les projets immobiliers des Milléniaux reste relativement limité. Et pour cause, enfants du numérique, les « digital natives » sont parfaitement à l’aise avec les nouvelles technologies. Devoir se contenter de « visites virtuelles » ne devrait donc pas les gêner outre mesure. Pour autant, seuls 16 % des Milléniaux se disent prêts à signer le contrat de location d’un bien immobilier qu’ils n’auraient visité qu’en visio. Quant aux loyers qui leurs sont demandés, 71 % d’entre eux les trouvent cohérents avec le marché locatif. Alors que 61 % des moins de 35 ans tablent sur une hausse de leurs loyers dans les prochains mois, 14 % d’entre eux s'attendent, au contraire, à les voir baisser. Enfin, si 3 Milléniaux sur 4 ne nourrissent aucune inquiétude quant à leur capacité à régler leur loyer à la fin du mois, 8 % confient avoir déjà éprouvé des difficultés à payer leur propriétaire…
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